Né à Léran (Ariège), le 1er août 1884.
Élève chez les Frères, puis au lycée de Toulouse, Antoine de Lévis Mirepoix manifesta fort tôt sa vocation pour les lettres.
Titulaire d’une licence de lettres, il entama une carrière d’historien et de romancier et produisit une œuvre dans laquelle on peut citer : Le Papillon noir, Le Nouvel Apôtre, Le Seigneur inconnu, Les Campagnes ardentes (récit de guerre couronné par l’Académie française en 1917), Le Baiser de l’Antéchrist, Montségur, Le Voyage de Satan, La Touche-Tréville à Naples, Sainte Jeanne de France, fille de Louis XI, François 1er, Le Siècle de Philippe le Bel — son ouvrage sans doute le plus achevé et le plus célèbre —, La France de la Renaissance, Les Guerres de religion, Grandeur et misère de l’individualisme français, Vieilles races et Temps nouveaux, La Politesse (en collaboration avec le comte de Vogüé), Aventures d’une famille française, Le Cœur secret de Saint-Simon, Les Trois femmes de Philippe-Auguste, La Tragédie des Templiers, Le Roi n’est mort qu’une fois, Le Livre d’or des maréchaux de France, Le Conflit entre la papauté et le roi de France, L’Attentat d’Agnani, Saint Louis, roi de France, Henri IV, roi de France et de Navarre, La Guerre d’Espagne.
Collaborateur de plusieurs revues et journaux La Revue de France, Le Jour, L’Excelsior, Paris-Soir, La Revue de Paris, La Revue des Deux Mondes, le duc de Lévis Mirepoix fut également conférencier à l’Alliance française et président fondateur de l’Institut France-Canada.
Maire pendant un temps de Mirepoix, berceau de sa famille, le duc de Lévis Mirepoix fut élu à l’Académie française le 29 janvier 1953, par 20 voix au fauteuil de Charles Maurras. Il avait affronté, en 1950, Jean-Louis Vaudoyer pour la succession d’Edmond Jaloux. Ses partisans, comme le raconte le duc de Castries dans La Vieille Dame du quai Conti, l’y avaient alors invité tout en l’avertissant que l’élection était d’emblée acquise à son adversaire, avertissement assorti de la promesse d’une élection ultérieure...
Reçu le 18 mars 1954 par Jacques de Lacretelle, le duc de Lévis Mirepoix eut à prononcer l’éloge de Charles Maurras, qui avait été radié de l’Académie, en raison de son attitude sous l’Occupation. Épreuve difficile, dont le nouvel élu se tira avec élégance. Ce duc, grand d’Espagne, d’une longévité assez rare, garda jusqu’en son grand âge une vitalité qui faisait l’étonnement de la Compagnie. A près de quatre-vingt-dix ans, il se faisait encore descendre dans des arènes pour courir des vachettes landaises, ce qui était son exploit favori.
Mort le 16 juillet 1981.