Angelo RINALDI Élu en 2001l au fauteuil 20

N°702
Chevalier de la Légion d’honneur
Journaliste
Romancier

Biographie

Né le 17 juin 1940, à Bastia, dans une famille de paysans. Fils de Pierre-François Rinaldi, résistant mort pour la France, et d'Antoinette Pietri. A fait ses études au lycée de Bastia (Haute-Corse).

Écrivain et journaliste, a été reporter et chroniqueur judiciaire en province, avant de devenir critique littéraire, après la publication de La Maison des Atlantes, qui obtint le prix Femina (1972). Il a publié une quinzaine de romans et un recueil de chroniques, recevant pour l'ensemble de son œuvre le prix Prince Pierre de Monaco.

Élu à l'Académie française, le 21 juin 2001, au fauteuil de José Cabanis (20e fauteuil), et reçu le 21 novembre 2002 par Jean-François Deniau.

Œuvres

1969 La Loge du Gouverneur (Denoël)

1971 La Maison des Atlantes (Gallimard)

1974 L’Éducation de l’oubli (Denoël)

1977 Les Dames de France (Gallimard)

1980 La Dernière Fête de l’Empire (Gallimard)

1985 Les Jardins du Consulat (Gallimard)

1987 Les Roses de Pline (Gallimard)

1990 La Confession des collines (Gallimard)

1993 Les jours ne s’en vont pas longtemps (Grasset)

1997 Dernières nouvelles de la nuit (Grasset)

1999 Service de presse - Chroniques (Plon)

2000 Tout ce que je sais de Marie (Gallimard)

2006 Où finira le fleuve (Fayard)

2009 Résidence des Étoiles (Fayard)

2010 Dans un état critique (La Découverte)

2012 Les souvenirs sont au comptoir (Fayard)

2012 Le Roman sans peine. Les empêcheurs de tourner en rond - Chroniques (La Découverte)

2016 Torrent (Fayard)

2018 Laissez-moi vous aimer (Pierre-Guillaume de Roux)

Mot attribué lors de l’installation

Recevoir :

v. tr. Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu'il soit dû. Recevoir un don, un présent. Recevoir quelque chose en don. Recevoir par testament. Recevoir un legs, une donation. Recevoir une aumône. Recevoir des étrennes. En ce sens il s'emploie aussi absolument. Prov., Il vaut mieux donner que recevoir. Il signifie encore Toucher ce qui est dû, en être payé. Recevoir un paiement, un remboursement. Recevoir le revenu d'une terre, le prix d'un loger, le salaire d'une peine, le prix d'un travail. Recevoir des appointements, des gages. Recevoir des arrérages. Recevoir une indemnité, un dédommagement. Recevoir une gratification. Il se dit également en parlant de Tout ce qui est délivré, fourni, procuré à quelqu'un. Recevoir sa ration. Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours. Ce régiment a reçu des recrues. L'armée va recevoir des renforts. Les assiégés reçurent des secours. Il se dit, particulièrement, en parlant des Choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu'un, lorsqu'elles sont remises entre ses mains, lorsqu'elles parviennent jusqu'à lui. Recevoir des lettres. Recevoir un paquet, un colis. Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. Recevoir une dépêche. Recevoir une nouvelle, des nouvelles, des renseignements. Recevoir un ordre. Cette dernière locution se dit aussi bien en parlant d'ordres qui sont donnés de vive voix. Il se dit, dans un sens analogue, en parlant des Personnes qui sont adressées à quelqu'un. Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés. Il se dit encore en parlant des Biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes. Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d'en haut. Recevoir des inspirations du ciel. Les dons, les avantages, les agréments qu'il a reçus de la nature. Recevoir un service de quelqu'un. Recevoir des politesses, des civilités. Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d'estime, d'amitié, d'attachement, etc. Recevoir un bon accueil. Recevoir le prix de ses services, la récompense de son dévouement. Recevoir de bons traitements. Recevoir des consolations. Recevoir des respects, des hommages, de grands honneurs. Recevoir des compliments, des louanges, des éloges. Recevoir sa grâce, son pardon. Recevoir de son ennemi la vie et la liberté. Fig., Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d'honneur, etc., Être nommé maréchal de France, cardinal, chevalier de la Légion d'honneur, etc.

RECEVOIR se dit de même en parlant des Maux qui arrivent, de ce qu'on subit, de ce qu'on éprouve de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d'autrui. Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. Recevoir une balle dans la cuisse. Recevoir la mort. Recevoir un dommage. Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. Recevoir des reproches, des remontrances. Recevoir un châtiment, une punition. Recevoir le prix de ses forfaits. Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d'aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil. Il se dit encore, tant au sens physique qu'au sens moral, en parlant des Impressions, des modifications, etc., qu'une chose subit, éprouve. Le miroir reçoit les images des objets. La cire reçoit toutes les formes qu'on veut lui donner. La matière reçoit toutes sortes de formes. Recevoir l'impulsion, le mouvement. Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. L'armée reçut une nouvelle organisation. On dit dans une acception analogue : Recevoir un nom, une dénomination, etc. Il se dit aussi en parlant de Ce qui est transmis, communiqué. Recevoir la vie, l'existence. Les parents de qui elle a reçu le jour. Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. Recevoir de l'instruction. Recevoir des leçons. Recevoir de bons, de mauvais exemples. Ces peuples ne reçurent la foi qu'au troisième siècle. Les apôtres reçurent le Saint-Esprit le jour de la Pentecôte. Il se dit, dans ce sens, en parlant des Sacrements. Recevoir le baptême. Recevoir la confirmation. Recevoir les ordres. Recevoir l'absolution. Recevoir la bénédiction nuptiale. Ce malade a reçu les sacrements, Les sacrements de la Pénitence, de l'Eucharistie et de l'Extrême-Onction lui ont été administrés.

RECEVOIR signifie aussi Tirer, emprunter, faire venir. Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. La lune reçoit sa lumière du soleil. Les usages qu'un peuple a reçus d'un autre peuple. Il reçoit cette marchandise de tel pays. Il se dit en outre des Choses qui recueillent, qui contiennent celles qui viennent y aboutir, qui viennent s'y rendre. La mer reçoit tous les fleuves. Une gouttière qui reçoit toutes les eaux d'un toit. Une citerne qui reçoit les eaux pluviales. Un égout qui reçoit toutes les immondices de la ville. Ce port reçoit plus de bâtiments que tel autre. Cette ville pourrait facilement recevoir de nouveaux habitants. Il se dit également des Personnes et signifie Recueillir, retenir. Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d'une saignée. Je lui ai jeté un paquet, il l'a reçu adroitement. Il tombait et se serait tué si je ne l'eusse reçu entre mes bras. Il se dit encore en parlant de Certaines paroles ou de certains écrits qui sont donnés pour servir d'assurance, de gage, etc. J'en ai reçu sa parole. J'ai reçu sa parole qu'il n'en ferait rien. Il a reçu parole de lui pour telle chose. J'en ai reçu la promesse, l'assurance. Il a reçu ma foi. Elle a reçu mes serments. Il se dit aussi en parlant de Ce qui est confié. Recevoir de l'argent en dépôt. Recevoir une confidence. J'ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. Recevoir les dernières volontés de quelqu'un. Fig., Recevoir les derniers soupirs de quelqu'un, L'assister à sa mort. En termes de Guerre, Recevoir le mot d'ordre, Prendre le mot d'ordre; ou, dans une autre acception, Se faire dire le mot d'ordre par ceux de qui on a droit de l'exiger.

RECEVOIR, en parlant de Certaines choses, signifie Accueillir, agréer, accepter. Je reçois vos offres. Il en a reçu la proposition avec joie. La proposition qu'il a faite a été bien reçue, mal reçue. Son compliment n'a pas été bien reçu. Je ne reçois pas votre excuse. Sa pièce a été reçue à corrections. Bien recevoir, mal recevoir signifie aussi Approuver, désapprouver. Cette nouvelle fut bien reçue dans le publie. Cela sera mal reçu. Ce livre a été bien reçu.

RECEVOIR se dit également en parlant des Personnes et signifie Accueillir. Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. Il m'a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie. Il l'a reçu froidement. On alla le recevoir au bas de l'escalier. Il a été fort bien reçu, fort mal reçu. Il est bien reçu partout. Je me suis présenté chez lui, mais il n'a pas voulu me recevoir. C'est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument, Il sait recevoir. Il l'a reçu en brave, en homme de cœur se dit d'un Homme qui s'est présenté courageusement à un ennemi qui venait l'attaquer. Les ennemis ont été reçus à coups de canon, On a fait sur eux, un violent tir d'artillerie lorsqu'ils se sont approchés. Fig. et fam., Recevoir quelqu'un comme un chien, le recevoir comme un chien dans un jeu de quilles, Lui faire un très mauvais accueil. Être reçu chez quelqu'un, Être admis dans sa société. Il est reçu chez le ministre. Il est reçu dans la meilleure société. Son éducation le met en état d'être reçu partout. Recevoir la visite de quelqu'un, Être visité par quelqu'un. Recevoir des visites, Être visité par diverses personnes. Il signifie aussi Admettre chez soi les personnes par qui l'on est visité. Pendant le premier mois de son deuil, elle ne recevra pas de visites. On dit absolument dans la même acception : Madame une telle ne reçoit pas aujourd'hui. Le roi reçut hier. On reçoit demain à la cour. Ce ministre reçoit deux fois par semaine.

RECEVOIR signifie encore Donner retraite, donner asile chez soi. Il a reçu des réfugiés chez lui pendant la guerre. Il signifie aussi Admettre. Après un certain temps, on n'est pas reçu à demander les arrérages d'une rente échue. Un tel homme est mal reçu à se plaindre. Recevoir quelqu'un au nombre de ses amis. Il l'a reçu dans son régiment, dans sa compagnie. Il a été brillamment reçu à son examen. Il s'emploie dans le même sens en termes de Procédure. On l'a reçu partie intervenante. On l'a reçu à prouver. Fin de non-recevoir, Exception préalable qui consiste à soutenir que la partie adverse n'est pas recevable dans sa demande. Alléguer des fins de non-recevoir.

RECEVOIR signifie aussi Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire. Le jour qu'il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. On le reçut les chambres assemblées. Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment. Il est élu membre de l'Académie française, mais il n'a pas encore été reçu. Ce candidat était admissible, mais il n'a pas été reçu. Il a été reçu docteur depuis peu. Se faire recevoir avocat. Il signifie encore Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue. Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. Recevoir de nouvelles lois. Le droit romain n'était reçu qu'en quelques provinces de France. Recevoir une bulle, un décret, etc. Il n'a d'autres opinions que celles qu'il reçoit d'autrui. C'est un principe que tous les philosophes ont reçu. Recevoir comme une vérité incontestable. Recevoir les ordres de quelqu'un, Être soumis à sa volonté, à ses ordres. Je ne reçois point ses ordres. Je ne reçois point d'ordres de lui. Je n'ai d'ordres à recevoir de personne. Recevoir les ordres de quelqu'un signifie aussi Savoir de lui ce qu'on peut faire qui lui soit agréable. Je ne manquerai pas d'aller recevoir vos ordres avant de partir. Le participe passé

REÇU s'emploie aussi adjectivement et signifie Qui est admis, établi, consacré. Les usages reçus. Les maximes reçues. Vous pouvez très bien procéder ainsi, cela est reçu. Se conformer à ce qui est reçu.

REÇU est aussi nom masculin. Voyez ce mot à son rang alphabétique.