Dans la formule : « honi soit qui mal y pense », le n seul correspond à l’orthographe de l’époque dit-on ; pourriez-vous me donner des précisions sur le passage aux 2 n ?
Solange Ch. (France)
L’Académie répond :
Le verbe honnir s’est d’abord rencontré sans la forme hunir, puis honir. Mais, dès le xiiie siècle on a en concurrence honir et honnir, et cette dernière graphie s’impose à partir du xive siècle. Honnir est issu de l’ancien bas francique haujan, « railler, insulter », comme le mot honte. En revanche, dans agonir, tiré de ahonir, « faire honte », on a conservé, en raison de l’influence d’agonie, la forme avec un seul n.