Bonjour,
J’ai appris autrefois en histoire le mot « pentacomédine », mais je ne me souviens plus de son sens et ne le trouve pas dans le dictionnaire.
Louise D. (La Rochelle)
L’Académie répond :
Madame,
La forme exacte est pentacosiomédimne. Ce nom désigne, dans la législation de Solon, la classe censitaire la plus riche à Athènes. Les pentacosiomédimnes étaient les citoyens qui avaient un revenu annuel de plus de 500 (pentakosioi en grec) médimnes de blé (medimnos en grec). Cette mesure, le médimne, valait, en fonction des époques, entre 50 et 60 litres. Au-dessous, on trouvait les cavaliers (hippeis), qui avaient les moyens d’avoir un cheval et donc un revenu supérieur à 300 médimnes. Ensuite venaient les zeugites, un nom tiré de zugon, « joug », parce que ceux-ci avaient les moyens d’avoir un attelage de bœufs, c’est-à-dire un revenu supérieur à 200 médimnes. La dernière classe était celle des thètes, des ouvriers agricoles salariés et le plus souvent sans terre. De l’appartenance à l’une ou l’autre de ces classes dépendait la possibilité d’accéder à telle ou telle magistrature.