Est-il exact que le c du mot broc ne se prononce pas sauf devant un mot commençant par une voyelle ?
Claude C. (Nice)
L’Académie répond :
Aujourd’hui le c du nom broc ‒ lorsqu’il désigne un récipient ‒ ne se fait pas entendre, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Littré nous apprend qu’au xvie siècle Théodore de Bèze disait que le c se prononçait. En 1787, dans son Dictionnaire critique de la langue française, Féraud écrit : « Quand ce mot est à la fin de la phrâse, on prononce le c : brok. » En 1835, la sixième édition de notre Dictionnaire apporte cette précision : « On ne prononce pas le c, excepté dans les vers, où on le fait rimer avec Froc, troc, etc. » Cela étant, le c se prononçait dans la locution adverbiale aujourd’hui inusitée, de broc en bouche, c’est-à-dire, « En sortant de la broche », comme dans Manger une perdrix de broc en bouche, mais il faut signaler que, dans ce cas, broc est une altération du nom féminin broche. On entend aussi le c dans l’expression d’origine onomatopéique de bric et de broc, mais là encore broc est un autre mot : il s’agit d’un nom homographe d’origine onomatopéique. Enfin ce c se prononce quand Broc est un toponyme ou un patronyme.