Né à Cruseilles (Haute-Savoie), le 17 janvier 1905.
Louis Armand fit ses études secondaires aux lycées d’Annecy et de Lyon, puis intégra l’école polytechnique et l’école des Mines.
Ayant obtenu un poste d’ingénieur aux Mines de Clermont-Ferrand, il demeura cinq ans dans ses fonctions, de 1929 à 1934, chargé notamment de réaliser des études sur les sources minérales, travaux qui lui valurent d’être récompensé par l’Académie de médecine. En 1934, il entrait à la Compagnie des Chemins de Fer PLM, dont il devint directeur général adjoint.
Durant l’Occupation, il fut un résistant de la première heure, apportant aux Alliés sa connaissance des réseaux ferroviaires, aussi précieuse pour le renseignement que pour l’action clandestine. Ayant, en février 1943, organisé le groupe « Résistance-fer » dont les exploits deviendraient célèbres, il fut arrêté par les Allemands en juin 1944.
Après la guerre, et la nationalisation des chemins de fer, Louis Armand était nommé, en juin 1949, à la direction générale de la SNCF (Société nationale des Chemins de fer français). Il sut faire bénéficier cette grande entreprise publique de ses connaissances en matière de sciences appliquées, se penchant notamment sur les problèmes d’usure des chaudières. Particulièrement intéressé par les questions de traction, il détermina l’électrification du réseau.
Professant à l’École nationale des Ponts et Chaussées, puis à l’ENA, il assuma encore des fonctions dirigeantes dans plusieurs organismes internationaux : président de la commission européenne de l’Énergie atomique en 1958-59, président, puis secrétaire général de l’Union internationale des Chemins de fer, vice-président du comité Rueff-Armand, chargé de préparer les réformes monétaires de la Ve République, président du groupe de travail de l’OTAN pour l’accroissement du potentiel scientifique des pays occidentaux, président du comité technique contre la pollution atmosphérique, etc.
D’une inlassable curiosité d’esprit, témoignant de compétences parfois inattendues dans les domaines les plus divers, doué d’une éloquence rapide et persuasive, il apporta de nombreuses contributions à des revues spécialisées, et écrivit, avec Michel Drancourt, un Plaidoyer pour l’avenir.
Grand officier de la Légion d’honneur, compagnon de la Libération, Louis Armand fut élu à l’Académie française, le 13 juin 1963, par 17 voix au fauteuil d’Henri Mondor.
En l’accueillant parmi eux les académiciens voulaient ouvrir leurs portes à un homme qui incarnait le progrès technologique.
Louis Armand fut reçu le 19 mars 1964 par Jean Rostand.
Mort le 30 août 1971.