Le participe passé versus, du verbe latin vertere, « tourner », était employé en latin classique comme adverbe pour compléter les prépositions in et ad : in forum versus, « dans la direction du forum », ad Oceanum versus, « du côté de l’Océan ». Par la suite, en latin médiéval, ce mot devint une préposition signifiant « contre », aussi bien au sens locatif qu’au sens adversatif, préposition que l’on retrouve en anglais à partir du xve siècle. Il existe en français depuis le milieu des années 1960, mais c’est surtout depuis les années 1980 qu’il est devenu d’usage courant. C’est le sport, et en particulier la boxe, qui a assuré sa popularité en y recourant pour présenter les deux adversaires d’un combat. On pouvait ainsi lire sur les affiches : Ali versus Frazier, Hagler versus Leonard. Par la suite versus s’est répandu dans tous les domaines où l’on voulait évoquer une opposition, un antagonisme ou une comparaison. On rappellera que les prépositions ou locutions prépositives françaises contre, ou, face à, en face de, par opposition à peuvent exprimer cette idée et qu’il est donc inutile de les remplacer par cet anglicisme ou par sa forme abrégée vs.
on dit |
on ne dit pas |
Allemagne contre Pays-Bas Train ou avion Qualité ou quantité |
Allemagne versus Pays-Bas Train versus avion Qualité versus quantité |