Dans une lettre de décembre 1851, Victor Hugo expose à son épouse ce que sont ses conditions d’existence à Bruxelles, où il est en exil : « Je mène une vie de religieux. J’ai un lit grand comme la main. Deux chaises de paille. Une chambre sans feu. Ma dépense en bloc est de 3 francs cinq sous par jour, tout compris. » Moins d’un siècle plus tard, Mauriac écrit dans Le Mystère Frontenac : « Qu’est-ce que ça doit coûter ce qu’on voit sur les dessertes des grands restaurants : ces langoustes, ces pêches dans de l’ouate, ces gros citrons. Elle ne saurait jamais. Elle avait toujours eu à choisir entre le bouillon Boulant ou le Duval et Scossa... 3 fr. 50 tout compris. »
Cette participiale, tout compris, se rencontre à la fois sous la plume de nos plus grands prosateurs et dans la bouche de tout un chacun, mais il faut aujourd’hui veiller à la conserver, puisqu’elle commence à être concurrencée par tout inclus, calque de l’expression anglaise de même sens all inclusive.