Pierre NORA Élu en 2001 au fauteuil 27

N°701
Grand officier de la Légion d’honneur
Grand-croix de l’ordre national du Mérite
Commandeur des Arts et des Lettres
Historien

Biographie

Né en 1931 à Paris, il a poursuivi une activité parallèle d’universitaire et d’éditeur.

Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) après douze ans d’enseignement à l’Institut d’études politiques (Sciences Po), il s’est consacré, dans le cadre d’une histoire du présent à l’étude du sentiment national et à l’élaboration d’une problématique générale de la mémoire historique contemporaine.

 Après avoir créé chez Julliard la collection « Archives » (1963), il est entré en 1965 comme directeur littéraire aux éditions Gallimard. Il y a créé en particulier la « Bibliothèque des sciences humaines » (1966), la collection « Témoins » (1967), la « Bibliothèque des histoires » (1970). Il a également dirigé la revue Le Débat de 1980 à 2020.

Prix Diderot-Universalis (1988), prix Louise Weiss-Bibliothèque nationale (1991). Il a reçu le prix Gobert (histoire) de l’Académie française en 1993 et, la même année, le Grand prix national de l’Histoire. Grande médaille de vermeil de la Ville de Paris (2007), Prix Montaigne (2012).

Élu à l’Académie française, le 7 juin 2001, au fauteuil de Michel Droit (27e fauteuil), et reçu le 6 juin 2002 par René Rémond.

Œuvres

1961 Les Français d’Algérie - Essai de psychologie collective (Édition revue et augmentée, Bourgois 2012) (Julliard)

1970 Vincent Auriol. Journal du septennat 1947-1954 - Édition critique en co-direction avec Jacques Ozouf, 7 vol. (Armand Colin)

1973 Faire de l’histoire - Ouvrage collectif en co-direction avec Jacques Le Goff, 3 vol. (Gallimard)

1987 Essais d’ego-histoire (Gallimard)

1993 Les Lieux de mémoire - Traductions intégrales ou partielles en anglais, allemand, russe, chinois, japonais, coréen. (Gallimard)

2005 La Pensée réchauffée (Seuil)

2008 Liberté pour l’histoire - en collaboration avec Françoise Chandernagor (CNRS Éditions)

2011 Historien public (Gallimard)

2011 Présent, nation, mémoire (Gallimard)

2013 Esquisse d'ego-histoire, suivi de L'historien, le pouvoir et le passé (Desclée de Brouwer)

2013 Recherches de la France (Gallimard)

2021 Jeunesse (Gallimard)

2022 Une étrange obstination (Gallimard)

Discours et travaux académiques

Discours de réception, et réponse de M. René Rémond, le 6 juin 2002

Le profane et le sacré dans la mémoire de la nation républicaine. Séance solennelle de l’Académie des sciences morales et politiques, à l’occasion du centenaire de la loi 1905, le 14 février 2005

Hommage prononcé en séance à l’occasion du décès de Jean-François Revel, le 4 mai 2006

Discours sur la vertu. Séance publique annuelle, le 30 novembre 2006

Discours sur les prix littéraires 2007, le 29 novembre 2007

Hommage prononcé en séance à l’occasion du décès de Maurice Druon, secrétaire perpétuel honoraire, le 23 avril 2009

Allocution prononcée lors de la remise d'épée d'académicien à M. Jean-Christophe Rufin, le 3 novembre 2009

Hommage prononcé en séance à l’occasion du décès de Pierre-Jean Rémy, le 29 avril 2010

1914 : la marque et la trace, le 28 octobre 2014

Réponse au discours de M. Alain Finkielkraut, le 28 janvier 2016

Hommage prononcé au cimetière du Père-Lachaise lors du décès de M. Alain Decaux, le 4 avril 2016

Réponse au discours de réception de M. Antoine Compagnon, le 11 mai 2023

Mot attribué lors de l’installation

Raviver :

v. tr. Ramener à sa vivacité première. Jeter de l'eau sur le feu d'une forge pour le raviver. Raviver un tableau, Rendre à ses couleurs l'éclat qu'elles ont perdu. On dit de même Raviver des couleurs, de la dorure. En termes de Chirurgie, Raviver une plaie, Remettre à nu la chair vive. On dit aussi Raviver les chairs d'une plaie.

Raviver s'emploie figurément et signifie Ranimer. Cette nouvelle a ravivé ses espérances. La vue de cet objet ravive en moi des souvenirs que je croyais effacés. Sa douleur s'est ravivée à cette vue.