Dire, ne pas dire

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Guest (le guest du mois)

Le 7 avril 2016

Anglicismes, Néologismes & Mots voyageurs

Le verbe inviter est attesté en ancien français depuis le xive siècle et le nom qui en est tiré, invité, depuis le xviiie siècle. On considèrera donc que ce dernier est assez ancien pour qu’il n’y ait pas lieu de lui substituer la forme anglaise guest. Il serait donc préférable d’éviter des formes comme le guest du mois. Transformer un invité en guest ne le rendra pas plus prestigieux, de même qu’il est probable que, même avec l’antéposition de l’adjectif propre à la langue anglaise, un spécial guest ne sera pas plus brillant qu’un invité spécial.

Past président

Le 7 avril 2016

Anglicismes, Néologismes & Mots voyageurs

Être président de quelque institution, de quelque association est sans doute une source de fierté ; être un ancien président ou le président sortant, ou encore l’ex-président, de cette même association, de cette même institution l’est sans doute aussi. Mais l’on peut légitimement se demander si remplacer l’un ou l’autre de ces adjectifs par l’anglais past ajoute à la gloire de ces présidents honoraires. Gageons que non et évitons le monstre franco-anglais past président en remplaçant past par un des adjectifs évoqués plus haut, d’autant plus qu’en anglais past président peut désigner un ancien président aujourd’hui décédé.

… Sauterie et penderie

Le 7 avril 2016

Expressions, Bonheurs & surprises

Attachons-nous maintenant à l’histoire de deux autres termes en -erie dont l’évolution n’est pas moins étonnante que celle de fumisterie : sauterie et penderie.

Sauterie désigne aujourd’hui une petite soirée où l’on danse sans façon. Après avoir défini ce nom, le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse l’illustre avec cet exemple : Surtout ne vous mettez pas en frais ; ce n’est pas un bal, mais une simple sauterie. Ces sauteries peuvent cependant n’être pas toujours innocentes. On lit ainsi dans L’Ami du clergé paroissial du 6 janvier 1898 : On a montré que la danse […] cause la perte d’un temps précieux, d’une somme d’argent parfois considérable dépensée en toilettes et frivolités, et d’une santé souvent compromise par ces mouvements violents et fiévreux, par ces agitations convulsives de toute une nuit de sauterie. Mais l’origine de ce mot est bien plus tragique : on le trouve d’abord dans les Histoires d’Agrippa d’Aubigné où il évoque des inventions de supplices que je n’avais jamais ouï, et surtout les sauteries de Mascon. Ces sauteries étaient en fait un massacre de protestants que l’on obligea à sauter dans la Saône où ils périrent noyés en masse.

Le nom Penderie a connu une évolution tout à fait semblable : le sens originel était cruel, puisqu’il désignait une exécution par pendaison. C’est encore dans les Histoires qu’on le lit d’abord : Ils furent pendus à un gibet construit par Montluc pour les autres premieres penderies. On le retrouve ensuite employé à plusieurs reprises sous la plume de Madame de Sévigné. Elle écrit ainsi, dans une lettre datée du 16 octobre 1675, au sujet de la répression des révoltes contre les impôts en Bretagne : M. de Chaulnes est à Rennes […] avec quatre mille hommes ; on croit qu’il y aura bien de la penderie. Puis on le lit de nouveau, dans une lettre du 27 novembre 1675 : Nous ne sommes plus si roués : un en huit jours, seulement pour entretenir la justice. Il est vrai que la penderie me paraît maintenant un rafraîchissement. C’est à l’époque le seul sens de ce terme, et c’est donc celui que donne la première édition du Dictionnaire de l’Académie française à l’article Penderie : « Execution de pendus. Il y eut une grande penderie. On dit, d’Un Juge qui aime à faire pendre, qu’Il aime la penderie. ». Le mot Penderie figurera en ce sens dans les deux éditions suivantes (1718 et 1742) puis il quittera notre Dictionnaire pour ne revenir que dans la 8e édition, en 1935, avec un sens bien différent et bien moins sanglant, celui de Cabinet où l’on suspend ses vêtements…

Dans la famille de penderie figure aussi le nom du bourreau chargé de l’exécution : pendeor, pendeur, pendart (ou pendard). On lit ainsi dans un texte du xive siècle : A un vendredy il fut condemné a estre pendu… mais pour ce que le pendart n’y estoit pas, il fut différé jusques au dimanche.

Par la suite le sens de pendard va évoluer ; à partir du xve siècle, il ne désigne plus le bourreau, mais celui qui est pendu ou, le plus souvent par exagération, celui qui mériterait de l’être. On notera avec amusement que le mot roué, qui figure aussi dans la lettre de Mme de Sévigné citée plus haut, a connu la même évolution : il a d’abord désigné celui qui subit le supplice de la roue, puis celui qui le mériterait au vu de ses coupables actions. Par affaiblissement, le roué devient une personne sans morale et sans principes, et enfin un être dénué de scrupules, prêt à toutes les ruses pour parvenir à ses fins.

Laissons pour conclure la parole à Voltaire qui joue avec une ironie un peu cruelle sur la polysémie du verbe pendre. On lit en effet dans les Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la République des lettres en France depuis 1762 jusqu’à nos jours, encore dits Mémoires de Bachaumont, à la date du 30 mars 1778 (Voltaire, qui mourra deux mois plus tard, est alors âgé de quatre-vingt-trois ans) :

« L’autre jour Madame de la Villemenue, vieille coquette qui désire encore plaire, a voulu essayer ses charmes surannés sur le philosophe ; elle s’est présentée à lui dans tout son étalage et prenant occasion de quelque phrase galante qu’il lui disait et de quelques regards qu’il jetait en même temps sur sa gorge fort découverte : Comment, s’écria-t-elle, M. de Voltaire, est-ce que vous songeriez encore à ces petits coquins-là ? Petits coquins, reprit avec vivacité le malin vieillard, petits coquins, Madame ; ce sont bien de grands pendards ! »

 

Claude A. (France)

Le 7 avril 2016

Courrier des internautes

J’entends souvent dire : « j’ai un de ces mals de tête ».

Le mot « mals » étant précédé de « ces » me semblerait devoir être « maux ».

Ne devrait-on pas dire : « un de ces maux de tête. »

Claude A. (France)

L’Académie répond :

Dans la langue parlée, la formule un de ces joue le rôle d’un adjectif à un haut degré.

La valeur primitive de « de ces » est si bien affaiblie que le substantif reste au singulier malgré son environnement syntaxique. On écrira donc : « J’ai un de ces mal de tête ».

Avatar au sens d’Aventure

Le 3 mars 2016

Extensions de sens abusives

Le nom avatar est emprunté du sanscrit et désigne, au sens propre, chacune des incarnations successives du dieu Vichnou. Par extension, il désigne chacune des formes que peut prendre un être ou une chose : on pourra ainsi dire que telle institution, déjà plusieurs fois réformée, va connaître un nouvel avatar, ou qu’il y a eu de nombreux avatars dans la vie de cet homme politique. Mais on évitera de donner à ce nom le sens de péripétie, d’incident ou d’aventure, quand bien même il y aurait un fort effet d’allitération qui rapprocherait ce dernier nom d’avatar.

 

on dit

on ne dit pas

Malgré ces péripéties ils arrivèrent à bon port

Cette scandaleuse affaire connaît de nouveaux rebondissements, de nouveaux développements

Malgré ces avatars ils arrivèrent à bon port

Cette scandaleuse affaire connaît de nouveaux avatars

 

Habitat au sens de Logement

Le 3 mars 2016

Extensions de sens abusives

Le nom habitat peut désigner le territoire où vit telle ou telle espèce végétale ou animale : la montagne est l’habitat naturel du chamois et de l’edelweiss. Il désigne aussi un mode d’occupation de l’espace par des groupes humains (un habitat rural, urbain ; un habitat groupé, dispersé) et, enfin, l’ensemble des conditions d’habitation d’une population (une aide gouvernementale pour l’amélioration de l’habitat). Mais on ne doit en aucun cas lui donner un sens concret et en faire un synonyme de logement, d’habitation, de maison, etc.

on dit

on ne dit pas

Un appartement, un logement somptueux, délabré

Un habitat somptueux, délabré

Vivre dans une pauvre demeure

Vivre dans un pauvre habitat

 

Des Mois

Le 3 mars 2016

Expressions, Bonheurs & surprises

On lit dans la préface de la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « Il est vray qu’il y a quelques mots dans lesquels elle [l’Académie] n’a pas conservé certaines lettres Caractéristiques qui en marquent l’origine comme dans Fevrier qu’on escrivoit autrefois Febvrier pour marquer le rapport avec le latin Februarius. »

Les noms de nos mois sont en effet un héritage du latin et nous avons conservé dans ces noms des traces des aventures du calendrier romain. Ainsi, au regard de notre année, les noms septembre, octobre, novembre et décembre formés à partir des adjectifs numéraux latins septem, « sept », octo, « huit », novem, « neuf », et decem, « dix », sont peu cohérents puisqu’ils désignent nos neuvième, dixième, onzième et douzième mois.

Il ne s’agit pas d’une erreur étymologique mais d’une trace du caractère conservateur de la langue. Longtemps les Romains firent commencer l’année le premier mars, un nom issu du latin martius (mensis), qui avait été donné à ce mois en hommage au dieu Mars. Avril, qui suivait, a été un temps rapproché de aperire, « ouvrir », mais il semble que, comme mars, ce mois soit rattaché à un dieu, ou plutôt à une déesse : Aprilis (mensis) remonterait, par l’intermédiaire de l’étrusque Apru, au grec Aphrô, forme abrégée de Aphroditê, « Aphrodite ». Les deux premiers mois de l’année étaient donc consacrés, l’un au dieu de la guerre, l’autre à la déesse de l’amour. Mai est lui aussi lié à une déesse, puisque son nom latin, maius (mensis), signifie proprement « (le mois) de Maia », cette dernière étant la fille de Faunus, le protecteur des troupeaux et celui qui leur donnait la fécondité. Avec juin nous revenons au monde humain ; ce nom est en effet tiré de Junius (Brutus), le fondateur de la république romaine, qui fut également, en 509 avant Jésus Christ, un des deux premiers consuls.

Dans le calendrier romain le plus ancien venaient ensuite deux mois, désignés simplement par des adjectifs numéraux ordinaux : quintilis (mensis), « cinquième (mois) », et sextilis(mensis), « sixième (mois) ». Le premier a laissé peu de traces, mais le second, chassé du calendrier par la porte, devait y rentrer, avec ses descendants, par les fenêtres. On le retrouve d’abord sous la forme bisextilis (ou bisextus), proprement « deux fois sixième », terme employé pour nommer le jour qui, tous les quatre ans, redoublait le 24 février, c’est-à-dire le sixième jour (sextilis dies) avant les calendes de mars. Avec ce jour supplémentaire, on obtenait une année bissextile. Mais apparaît également, dans le calendrier révolutionnaire, un jour sextil : l’année révolutionnaire, comptait en effet douze mois de trente jours, plus cinq jours complémentaires, appelés les sans-culottides, qui étaient nécessaires pour que l’année en comptât 365. Tous les quatre ans, on ajoutait un sixième jour complémentaire, et avec ce jour sextil, l’année, qui comptait alors 366 jours, devenait une année sextile.

Juillet est issu du latin Julius (mensis), « (le mois de) Jules (César) ». En effet, après la mort et l’apothéose de ce dernier, qui avait réformé le calendrier romain, on donna son nom à l’ancien quintilis, qui était le mois de sa naissance. Le même phénomène se reproduisit pour août, qui est issu du latin Augustus (mensis), « (le mois d’) Auguste ». Suétone écrit à ce sujet (Auguste, 31) : « Il rétablit dans le calendrier l’ordre que le divin Jules y avait introduit. […] Il en profita pour attribuer son surnom Augustus [le majestueux] au mois de sextilis plutôt qu’à celui de septembre, où il était né, parce que c’était en sextilis qu’il avait obtenu son premier consulat et ses grandes victoires. »

La période correspondant aux mois de janvier et février n’a, pendant longtemps, pas eu de nom précis. On prête à Numa, le deuxième roi de Rome, la décision d’en faire deux mois distincts. Le premier, janvier, doit son nom au dieu romain Janus, un dieu à deux têtes, l’une regardant vers l’arrière et l’autre vers l’avant, le mois qui lui était consacré, januarius (mensis), marquant le passage d’une année à l’autre.

Quant à février, c’est de l’adjectif februus, « qui purifie, purificateur », qu’il tire son nom puisque ce mois était celui de grandes purifications, accompagnées de nombreux sacrifices, qui se faisaient avant la reprise des travaux agricoles et du commerce maritime et grâce auxquels on espérait s’attirer la faveur des dieux et ainsi aborder le printemps dans les meilleures conditions.

Le spleen du dératé mélancolique

Le 3 mars 2016

Expressions, Bonheurs & surprises

L’expression courir comme un dératé trouve son origine dans quelques textes de l’Antiquité qui ont pu laisser croire que les anciens voyaient dans la rate la cause des points de côté et que, pour remédier à ce mal, ils pratiquaient une ablation partielle ou totale de cet organe. On lit ainsi chez Pline : « La rate constitue parfois une gêne spéciale pour la course, aussi la réduit-on chez les coureurs qu’elle fait souffrir » (Histoire naturelle, XI, 80). Mais cette affirmation ne faisait pas l’unanimité. Dès le ve siècle après Jésus-Christ, un médecin, Caelius Aurelianus, écrit : « Quelques-uns sont allés jusqu’à prescrire de couper ou d’enlever la rate ; cela nous ne le prenons pas comme un fait réalisé mais comme des paroles car nous n’avons pas de sources officielles sur le sujet » (Des maladies chroniques, III, 4).

Si l’on a supposé que l’ablation de la rate redonnait une forme de vivacité physique, on a aussi cru, sans doute par analogie, que l’absence de cet organe favorisait la vivacité intellectuelle. Il n’est, pour s’en convaincre, que de se référer à la locution, malheureusement tombée en désuétude, un petit dératé ou une petite dératée, employée pour désigner un enfant enjoué, éveillé et qui, comme le dit la 4e édition de notre Dictionnaire, « en sait plus qu’on en sait à son âge ».

La rate avait aussi, croyait-on, un rôle important pour tout ce qui touchait au rire ; on pensait en effet que son absence ou son mauvais fonctionnement ôtait la faculté de rire. On lit ainsi chez Pline : « Certains pensent que, chez l’homme, son ablation entraîne la perte du rire et que le rire immodéré dépend de sa grosseur » (Histoire naturelle, XI, 80). Ces dires sont confirmés, un siècle et demi plus tard, par un médecin romain, Serenus Sammonicus, dans son Liber medicinalis (XXII, 29) : « On dit que son ablation supprime le penchant à l’hilarité et impose un front sévère pour le restant de la vie. » Au vie siècle, Isidore de Séville reprendra cette idée dans ses Étymologies. Après avoir expliqué l’origine du nom latin de la rate : Splen dictum a supplemento… (La rate [splen] tire son nom du fait qu’elle est un surplus [supplementum] ), il ajoute : « Certains pensent aussi qu’elle est là pour le rire », et poursuit ainsi : Nam splene ridemus, felle irascimur, corde sapimus, iecore amamus, ce qu’une dizaine de siècles plus tard le poète et historien Jean Bouchet, dans Les Triomphes de la noble amoureuse dame, traduira par ces mots : « On rit par la rate, on se courrouce par le fiel, on aime par le foie, on sent par le cœur. » Un point que la langue populaire confirme avec des expressions comme se dilater la rate, s’épanouir la rate, pour évoquer un rire sans retenue. On rappellera d’ailleurs que l’adjectif désopilant est tiré de l’expression désopiler la rate, c’est-à-dire la désobstruer afin qu’elle puisse fonctionner normalement, ce qui permet à ceux qui sont ainsi guéris de se remettre à rire.

Le nom latin de la rate, splen, a donné l’ancien français esplen ou esplein. Henri de Mondeville, qui fut chirurgien de plusieurs rois de France au début du xive siècle, en fait une description dans sa Chirurgie : « L’esplein […] est receptacle de la melancolie ; lequel a deux porres [ouvertures], l’un par lequel il trait [amène] la melancolie du foie, l’autre par lequel il envoie la melancolie a la bouche du stomach ».

C’est à partir de textes comme celui-ci et à partir de la théorie antique des humeurs que la rate, ou mieux l’esplein, et la mélancolie, proprement « la bile noire », vont être confondues. Les Anglais vont nous emprunter cet esplein, ils en feront leur spleen, un nom qui prendra, en plus du sens de « rate », celui de « mal-être, mélancolie, dépression ». Cet anglicisme va être popularisé par Baudelaire (même si spleen se lit déjà chez Voltaire), qui le fera entrer dans le titre de certains de ses ouvrages les plus fameux.

Notons pour conclure que si Dire, ne pas dire s’efforce de combattre, mois après mois, les anglicismes qui envahissent notre langue, il faut être beau joueur, et, osons le mot, faire preuve de fair play, en reconnaissant que certains de ces anglicismes sont bien venus et que les textes de Baudelaire intitulés Spleen et Idéal et Le Spleen de Paris n’auraient peut-être pas eu autant de succès s’ils avaient eu pour titre Rate et Idéal ou La Rate de Paris.

David T. (France)

Le 3 mars 2016

Courrier des internautes

J’aimerais savoir si le mot « retrouvailles » doit toujours être employé au pluriel ou alors si un emploi au singulier serait correct.

David T. (France)

L’Académie répond :

Retrouvailles s’emploie essentiellement au pluriel pour évoquer le fait que des personnes se retrouvent. Mais cette forme existe aussi au singulier ; elle a alors un autre sens. Retrouvaille désigne le fait de retrouver ce dont on était séparé, ce qu’on avait perdu.

Linzet P (England)

Le 3 mars 2016

Courrier des internautes

I teach French in England and my students would like to know why in French you say « une chaise, une table, une bière, une barbe, un pied, un balai, un ordre » ! Why these feminine and masculine genres ? Where do they come from ? (« J’enseigne le français en Angleterre et mes étudiants aimeraient savoir pourquoi en français vous dites “une chaise, une table, une bière, une barbe, un pied, un balai, un ordre” ! Pourquoi ces genres féminins et masculins ? D’où viennent-ils ? »)

Linzet P (England)

L’Académie répond :

The gender of the nouns depends on their etymology. For instance table is in French a feminine noun, because it is issued from the feminine latin noun tabula ; but table is Tisch in german which is a masculine noun, because it is issued from the masculine latin noun discus. («  Le genre des noms dépend de l’étymologie. Par exemple, table, en français, est un nom féminin parce que ce mot vient du nom latin féminin tabula. Mais table se dit Tisch en allemand, un nom masculin, parce que ce mot vient du nom latin masculin discus. »)

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