Dire, ne pas dire

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Davantage, d'avantages

Le 7 septembre 2017

Extensions de sens abusives

Au xvie siècle, la préposition élidée d' et le nom avantage se sont agglutinés pour former l’adverbe davantage. Mais cinq siècles plus tard, le sentiment de composition est toujours très fort et bien souvent cet adverbe se rencontre sous sa forme originelle, aujourd’hui fautive, d'avantage. Cette graphie, même si elle est empreinte de bon sens, n’en reste pas moins une erreur. Peut-être, pour ne plus la commettre, faut-il en appeler aux mânes du regretté Bobby Lapointe, qui jonglait si brillamment avec ces termes dans Avanie et Framboise. Il y chantait en effet ce distique, qui mériterait de prendre place dans tous les manuels d’orthographe :

Davantage d’avantages

Avantagent davantage.

 

On écrit

On n’écrit pas

Il nous faudrait davantage de temps

Je ne l’en aime que davantage

Il nous faudrait d'avantage de temps

Je ne l’en aime que d'avantage

Décrépi, décrépit

Le 7 septembre 2017

Extensions de sens abusives

Ces deux formes sont homonymes, mais diffèrent par l’orthographe et le sens. Décrépi est le participe passé du verbe décrépir et signifie donc « dont on a retiré le crépi », le crépi étant un enduit que l’on projette sur un mur sans le lisser. Décrépit est un adjectif emprunté du latin decrepitus, « atteint de décrépitude ». L’étymologie populaire a lié artificiellement ces deux mots, en considérant que c’était avant tout l’âge et l’usure du temps qui faisait perdre aux bâtiments leur crépi et en oubliant qu’il était aussi possible de décrépir un mur pour le ravaler. On se souviendra que si décrépit peut qualifier une personne, un bâtiment ou une institution, décrépi ne s’emploie qu’au sens propre et ne s’applique qu’à des murs ou à des bâtiments.

 

On écrit

On n’écrit pas

Un vieillard décrépit

Le maçon a décrépi le mur

Un vieillard décrépi

Le maçon a décrépit le mur

Dictionnaire et Cie

Le 7 septembre 2017

Expressions, Bonheurs & surprises

Il est d’usage, aujourd’hui, de dire que les autorités constituées perdent de leur pouvoir et ne sont plus suivies parce que l’on ne croit plus en elles. Mais, de même qu’il existe un petit village gaulois résistant aux envahisseurs, il reste une autorité indiscutable, à laquelle tous se réfèrent et au verdict de laquelle tous se soumettent. Son prestige n’a rien à envier à celui des oracles, des Évangiles ou de quelque code juridique. Cette autorité semble avoir droit de vie ou de mort sur les mots. En effet, si on s’interroge sur tel ou tel mot, la sentence tombe: Il est, il n’est pas dans LE dictionnaire. Être ou ne pas être dans le dictionnaire, là est, non pas la question, mais une question de vie ou de mort. Cette référence que constitue le dictionnaire, le préfacier de la cinquième édition du Dictionnaire de l’Académie française s’en était fait l’écho quand il écrivait, en 1798 :

« … Un bon Dictionnaire peut, seul, donner à une Nation, ces lois de la parole, plus importantes, peut-être que les lois même de l’organisation sociale ; et qu’un Dictionnaire, pour exercer cette espèce d’autorité législative, doit être fait par des hommes qui auront, à la fois, l’autorité des lumières auprès des esprits éclairés, et l’autorité des certaines distinctions littéraires auprès de la Nation entière. »

Dictionnaire : il n’existe probablement pas d’autres noms qui voient son article ainsi changer. On achète un dictionnaire, mais à peine l’a-t-on installé chez soi qu’il devient le dictionnaire. Réduction à l’unité de la pluralité, cet objet semble avoir fait sienne la devise qui apparaît sur le grand sceau des États-Unis : E pluribus unum.

Que de diversité pourtant avant d’arriver à ce syncrétisme. Notre regretté confrère Pierre Desproges donna en son temps un ouvrage encyclopédique ne comptant que vingt-six entrées (une par lettre) pour les noms communs, et autant pour les noms propres, intitulé Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis, bien éloigné des mastodontes lexicographiques que sont, par exemple, le Trésor de la langue française, pour les dictionnaires de langue, ou le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse, pour les dictionnaires encyclopédiques.

Rare et parfois seul livre, avec peut-être un missel et le Catalogue des armes et cycles de la manufacture de Saint-Étienne, que l’on trouvait dans certaines maisons, le dictionnaire est, étymologiquement, lié non à l’écrit, mais à la parole : en effet ce mot nous vient, après un certain nombre d’intermédiaires, du latin dicere, « dire, parler ». Et il en va de même pour ses acolytes que sont le glossaire, le vocabulaire et le lexique. Glossaire vient du grec glôssa, « langue », lexique, de legein, « dire, parler », et vocabulaire, du latin vox, « voix ».

Ces trois derniers n’ont pas le caractère universel d’un dictionnaire. Le glossaire n’explique le plus souvent que les mots rares, difficiles ou surannés appartenant à un domaine particulier. Michel Leiris a fait de sa définition le titre d’un de ses livres : Glossaire j’y serre mes gloses, un rapprochement étymologique qui n’est pas sans rappeler César Birotteau, puisque Balzac écrit à son sujet :

« Il épousa forcément le langage, les erreurs, les opinions du bourgeois de Paris, […] qui soutient que l’on doit dire ormoire, parce que les femmes serraient dans ces meubles leur or et leurs robes, autrefois presque toujours en moire, et que l’on a dit par corruption armoire. »

Le lexique désigne lui l’ensemble des termes employés dans tel ou tel domaine spécialisé, ou une recension des termes que l’on trouve chez un auteur. On parlera ainsi du Lexique de Platon, de Corneille, de Montaigne, etc.

Quant au vocabulaire, il désigne un ouvrage où ne figurent que les mots les plus usuels, sorte de vade-mecum de notre langue commune.

La boîte de buis, la boussole et le ciboire

Le 7 septembre 2017

Expressions, Bonheurs & surprises

Le nom buis est issu du latin buxus, qui désignait à la fois cet arbuste et le bois qu’on en tirait. Par métonymie, buxus devint le nom d’objets fabriqués dans cette matière : toupie, flûte, peigne, damier, échiquier, etc.

De buxus a été tirée une forme buxis, qui désignait, elle, une boîte taillée dans le buis. Ce nom changea peu à peu de forme et de sens, puisqu’au Moyen Âge on le retrouve sous les formes buxida, mais aussi buxta, busta, bustia pour désigner un reliquaire. Comme l’étymologie du mot s’était un peu perdue et que les reliquaires n’étaient plus nécessairement fabriqués en buis, on peut lire dans les textes médiévaux tantôt bustam argenteam, « reliquaire en argent », busteam cristallinam, « reliquaire en cristal », buxta eburnea, « reliquaire en ivoire ». En passant du latin médiéval à l’ancien français, forme et sens vont encore évoluer : notre buxita va devenir d’un côté une boiste, l’ancêtre du nom boîte (notons au passage que l’anglais box a la même origine), et d’un autre côté une broisse ou boisse, une bogue, celle-ci étant considérée comme un étui, comme une boîte renfermant la châtaigne. On lit ainsi dans Guillaume d’Angleterre, de Chrétien de Troyes : « Ne savez vous que la chasteigne, /Douce et plaisant ist de la broisse Aspre et poignant… ? » (Ne savez-vous pas que la châtaigne, qui est douce et agréable, sort de la bogue, qui est rude et piquante… ?)

Le nom de l’arbuste, buxus, est également à l’origine du verbe deboissier, qui signifie sculpter du buis puis toute sorte de bois. Se sont ensuite ajoutés à ce premier sens ceux de « travailler » et de « décrire » : « Ensi devisent et deboissent / Les armes de ces qu’il conoissent », lit-on dans Lancelot. L’espagnol nous empruntera d’ailleurs cette forme verbale et en fera dibujar, qui signifie « dessiner ».

Les formes de latin médiéval évoquées plus haut ont donné naissance aux dérivés buxtula, bustula, bussula, qui signifient tous « petite boîte ». En passant du latin à l’italien, ces noms ont évolué en bussolo et bossolo, à l’origine de petits vases de bois, mais aussi en bussola, que nous avons emprunté pour en faire notre « boussole », celle-ci étant ainsi nommée parce que, jadis, cet instrument était placé dans une petite boîte de bois.

Tous ces termes sont d’origine populaire, mais le latin buxus avait un équivalent grec puxos, de même sens, dont l’évolution est comparable à celle du mot latin puisqu’il est à l’origine du nom puxis, désignant une boîte de buis que l’on utilisait pour conserver des médicaments et des onguents. Par la suite ce nom devint celui de boîtes de différentes matières où l’on serrait des objets de valeur. Le français emprunta ce nom, par l’intermédiaire du latin pyxis, sous la forme pyxide. On le rencontre d’abord, au xve siècle, en anatomie pour désigner les cavités dans lesquelles se logeaient, aux articulations, les têtes des os. Par analogie, en botanique, la pyxide désigne une capsule dont la partie supérieure se soulève comme un couvercle pour libérer les graines qu’elle contient. Mais elle est surtout connue dans la liturgie chrétienne comme étant un petit coffret rond où sont conservées les hosties consacrées. Cette pyxide appartient comme le calice et le ciboire, avec lesquels on la confond souvent, à l’ensemble des vases sacrés utilisés dans la liturgie. Intéressons-nous pour finir au mot ciboire qui est un bel exemple de remotivation étymologique. Il nous vient du latin ciborium, qui le tenait du grec kibôrion. Ce dernier pouvait désigner la fleur ou le fruit du nénuphar. Il s’est employé ensuite par analogie de forme pour désigner un vase sacré destiné à recevoir les hosties consacrées, mais aussi, par un phénomène de renversement semblable à celui déjà vu pour la coupole, au dais qui couvre la chaire. Comme ce ciboire était destiné à recevoir le corps du Christ, offert en nourriture aux fidèles, et que son étymologie s’est peu à peu perdue, on a cru faussement, mais avec beaucoup de bon sens, qu’il venait du latin cibum, « nourriture ». Notons pour conclure que l’autre vase sacré, le calice, a connu une évolution semblable à celle du ciboire, puisqu’il tire son nom du latin calix, « vase, coupe », nom que les latins rattachaient au grec kalux, « enveloppe de la fleur ».

Bric-à-bracadémie

Le 7 juillet 2017

Bloc-notes

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Ce n’est pas l’Académie française qui fera baisser l’âge de la retraite, car l’on s’y engage au contraire pour faire du rab’, comme disent les militaires, jusqu’à extinction des feux. Ainsi notre doyen, René de Obaldia, quatre-vingt-dix-huit ans, n’a pas encore demandé la liquidation de ses annuités. Cela n’empêche pas les spécialistes des segments de marché, comme l’on dit, de tourner au-dessus de nos têtes comme des vautours dans un western-spaghetti. Ainsi, sans avoir demandé à en être le destinataire, je reçois chaque mois le catalogue de « L’Homme moderne ». Il s’agit d’une centrale de vente pour citoyens mûrissants adonnés au jardinage et au vélo d’appartement. Elle propose à des prix modérés des objets domestiques et des pièces d’habillement, d’une inventivité baroque digne du concours Lépine autant que des lazzi des bobos.

On y trouve ce qu’il faut de ceintures lombaires, de tue-mouches adhésifs, de friteuses diététiques. Dans la dernière livraison, je relève avec intérêt l’existence d’un angelot de jardin en polyrésine, fournissant aux heures nocturnes un halo de lumière à partir de ses capteurs solaires. Rôtisserie rotative, aspirateur cyclonique ou perceuse-visseuse à percussion sont de tièdes classiques à côté des nains de jardin siffleurs, du chasse-passereaux à ondes haute-fréquence, ou du fauteuil massant avec repose-pieds branché sur secteur. Je confesse une certaine fascination pour le cric fonctionnant sur allume-cigare (cordon fourni), le portefeuille holographique à micro-cristaux ou le ramasse-boules magnétique pour joueurs de pétanque. Tout cela dessine un avenir pour des gens qui ont un passé. Il est assez remarquable que, à ma connaissance, aucun des membres de l’Institut, à part les persécutés de mon genre, n’est considéré comme une cible par « L’Homme moderne ». Est-ce un repaire d’anti-modernes ? Sont-ils réticents aux nains de jardins siffleurs ou aux ramasse-boules magnétiques ?

Il faut plutôt croire qu’un des effets de l’immortalité, c’est de dispenser ses desservants de toute prothèse superflue : une seule séance du Dictionnaire de l’Académie française dépasse en intensité les trémulations de la rôtisserie portative, de l’aspirateur cyclonique ou de la perceuse-visseuse à percussion. Ainsi allons-nous, abeilles vibrantes du langage, lexicologues à haut voltage. L’Académie française est faite de multiprises où se branchent quarante luminaires : nos fauteuils massants, dépourvus de repose-pieds, ne stimulent que des méninges. En les frottant comme des silex, on obtient de l’électricité.

Marc Lambron
de l’Académie française

Elle s’est plaint d’une douleur

Le 7 juillet 2017

Emplois fautifs

Le verbe plaindre pourrait être sujet à récriminer car il est souvent maltraité ; en effet, trop souvent, son participe n’est pas accordé quand il devrait l’être, alors que ce verbe ne déroge en rien à la règle d’accord des participes passés. Mais force est de constater qu’on lit de plus en plus des phrases comme Ces garçons, je les ai plaint, quand c’est je les ai plaints qui devrait être écrit. Et l’on constate que cette faute n’est pas moins fréquente lorsque le complément d’objet direct est un nom ou un pronom féminin, alors que, dans ce cas, l’absence d’accord est perceptible à l’oral, et l’on entend trop souvent ces filles, je les ai plaint, quand il faudrait plaintes. Notons que le participe de plaindre s’accorde aussi à la forme pronominale, quand bien même ce verbe aurait un autre complément.

on dit, on écrit

on ne dit pas, on n’écrit pas

Je les ai plaints de tout mon cœur

Elle s’est plainte de la tête

Elles se sont plaintes qu’on les a fait attendre

Je les ai plaint de tout mon cœur

Elle s’est plaint de la tête

Elles se sont plaint qu’on les a fait attendre

 

On a pas de chance pour On n’a pas de chance

Le 7 juillet 2017

Emplois fautifs

De nombreuses espèces animales et végétales sont en grand péril de disparition. Il en va de même pour certaines formes linguistiques, parmi lesquelles la négation ne. Le fait qu’elle soit atone la rend particulièrement vulnérable et elle disparaît hélas, de plus en plus souvent, dans des phrases comme je veux pas, tu sais pas, etc. La situation est un peu moins grave à l’écrit où elle est le plus souvent rétablie et, si l’on entend les formes citées plus haut, on lit généralement je ne veux pas, tu ne sais pas, etc. Cependant, à l’écrit, il est un cas où l’on omet fréquemment, et à tort, cette négation : il s’agit des phrases où le pronom indéfini on précède un verbe commençant par une voyelle ou un h muet. En effet si la prononciation n’est pas la même selon qu’on écrit je veux pas ou je ne veux pas, elle reste identique, que l’on écrive on est pas loin ou on n’est pas loin. De surcroît, il est des cas où l’omission de ce ne peut changer le sens du texte. Si dans Ultima Verba Victor Hugo avait écrit au lieu de Si l’on n’est plus que mille, eh bien, j’en suis !...« Si l’on est plus que mille, eh bien, j’en suis !... », le résistant courageux se serait mué en suiveur calculateur. Soyons donc particulièrement attentifs, dans cet environnement périlleux, à la sauvegarde de cette négation.

On écrit

On n’écrit pas

On n’écrit pas

On n’aime pas cette musique

On n’humilie pas un adversaire à terre

On écrit pas

On aime pas cette musique

On humilie pas un adversaire à terre

 

En au sens de À ou Sur

Le 7 juillet 2017

Extensions de sens abusives

Certaines langues, comme le latin, le grec ancien, l’allemand ou l’anglais, sont synthétiques. Le français est plus analytique, c’est-à-dire qu’il recourt volontiers aux prépositions. Notre langue en compte une trentaine et leur emploi en est une des caractéristiques fortes. Certaines de ces prépositions sont très utilisées, comme pour, à ou de ; d’autres sont vieillies, comme ès, lez, jouxte, ou régionales, comme endéans, et s’évanouissent au profit d’autres, plus fréquentes. Il serait bon de conserver ces vestiges du passé, mais plus encore d’éviter que certaines prépositions ne deviennent hégémoniques, comme cela semble être le cas pour en. On rappellera donc que, s’il est parfaitement possible de mettre des fruits ou des livres en caisse ou en caisses, ou de faire pousser des lauriers, des orangers en caisse, c’est à la caisse que l’on passe quand il s’agit de régler ses achats. D’autre part, si certains tours un peu désuets comme en l’église, en la cathédrale sont encore en usage, on évitera les formes comme en mairie ou en préfecture.

on dit

on ne dit pas

Déposer une demande de permis de construire à la mairie

Un document à remettre à la préfecture

Déposer une demande de permis de construire en mairie

Un document à remettre en préfecture

David G. (Côte-d’Ivoire)

Le 7 juillet 2017

Courrier des internautes

Je souhaite savoir comment conjuguer le verbe accoucher. Doit-on dire « une femme a accouché » ou alors « elle est accouchée ».

David G. (Côte-d’Ivoire)

L’Académie répond :

Aujourd’hui, on utilise habituellement l’auxiliaire avoir. Jusqu’au xixe siècle, l’emploi de l’auxiliaire être était plus fréquent.

L’emploi d’avoir a longtemps été considéré comme fautif par des puristes. Ainsi, à l’article accoucher de son Mauvais Langage corrigé, ou Recueil par ordre alphabétique, d’expressions et de phrases vicieuses usitées en France, et notamment à Lyon, un ancêtre de Dire, ne pas dire Étienne Molard écrit : « Ne dites pas cette femme a accouché, dites cette femme est accouchée. Le chirurgien accouche, le femme est accouchée. Dans le premier cas, le verbe est actif ; dans le second il est neutre, c’est-à-dire, sans régime. »

Simon N. (Canada)

Le 7 juillet 2017

Courrier des internautes

Comme je vais devoir au cours des prochains mois coordonner la fusion de 10 paroisses catholiques du Québec, j’aimerais beaucoup savoir l’origine et surtout le sens profond de l’expression « Esprit de clocher ».

Il y a sûrement toute une histoire derrière cette expression. Merci d’aider à parfaire ma compréhension de cette expression.

Simon N. (Canada)

L’Académie répond :

L’esprit de clocher désigne un attachement excessif à son village (l’église étant traditionnellement située au cœur de celui-ci), au milieu dans lequel on vit et une étroitesse d’esprit qui amène à rejeter tout ce qui leur est étranger.

Dans le Val d’Aoste, une région francophone d’Italie, on appelle aussi cette disposition d’esprit le campanilisme, un nom dérivé de l’italien campanile, « clocher ».

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