Certaines langues, comme le latin, le grec ancien, l’allemand ou l’anglais, sont synthétiques. Le français est plus analytique, c’est-à-dire qu’il recourt volontiers aux prépositions. Notre langue en compte une trentaine et leur emploi en est une des caractéristiques fortes. Certaines de ces prépositions sont très utilisées, comme pour, à ou de ; d’autres sont vieillies, comme ès, lez, jouxte, ou régionales, comme endéans, et s’évanouissent au profit d’autres, plus fréquentes. Il serait bon de conserver ces vestiges du passé, mais plus encore d’éviter que certaines prépositions ne deviennent hégémoniques, comme cela semble être le cas pour en. On rappellera donc que, s’il est parfaitement possible de mettre des fruits ou des livres en caisse ou en caisses, ou de faire pousser des lauriers, des orangers en caisse, c’est à la caisse que l’on passe quand il s’agit de régler ses achats. D’autre part, si certains tours un peu désuets comme en l’église, en la cathédrale sont encore en usage, on évitera les formes comme en mairie ou en préfecture.
on dit |
on ne dit pas |
Déposer une demande de permis de construire à la mairie Un document à remettre à la préfecture |
Déposer une demande de permis de construire en mairie Un document à remettre en préfecture |