Les sigles et acronymes, parce qu’ils sont plus courts que les formes qu’ils abrègent, permettent de gagner du temps et de l’espace. Rappelons qu’un acronyme est un sigle que l’on prononce comme un mot ordinaire (ONU, CAPES, UNESCO). On peut donc légitimement en faire usage, mais dans ce cas, comme dans de nombreux autres, la modération est une bonne chose et l’abus dangereux.
Il convient surtout, avant d’y avoir recours, de se demander si les personnes à qui l’on s’adresse sont au courant de leur signification, en sachant bien que le même sigle ou le même acronyme peut avoir plusieurs significations. Le très précieux et très sérieux Dictionnaire des sigles nous apprend ainsi que l’acronyme UNI peut désigner à la fois l’Union nationale interuniversitaire et l’Union naturiste internationale, mais aussi l’Union nationale des indépendants (au Burkina-Faso), l’Union nationale pour l’indépendance (à Djibouti) ou encore l’Union des nations indigènes (au Brésil). Rappelons aussi que le sigle U.M.P. peut signifier Union pour un mouvement populaire ou Urgences médicales de Paris…
Il est donc préférable, si l’on ne veut pas mettre son interlocuteur en difficulté, de développer le sigle ou l’acronyme que l’on utilise pour la première fois pour en donner la signification. On se rappellera aussi que l’on parle et que l’on écrit pour être entendu, lu et compris et que ces formes abrégées sont parfois des écrans qui voilent le sens des phrases dans lesquelles elles figurent.