Dire, ne pas dire

Pierre A. (Meyzieu)

Le 3 avril 2014

Courrier des internautes

Je me permets ce message pour solliciter l’avis de votre illustre assemblée sur les ravages de l’utilisation du mot « impact » dans les médias, donc dans les copies d’étudiants...

Que préconisez-vous à ce sujet ? Quel sens autorisez-vous ? « Impact de balle » à coup sûr. Mais une politique peut-elle « impacter » un territoire ? À mon humble avis, non. Fort de votre expertise, je pourrais peut-être enfin convaincre mes étudiants...

Pierre A. (Meyzieu, 19 février)

L’Académie répond

Voici ce que dit l’article « impact » dans la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française :

*IMPACT (c et t se font entendre) n. m. XIXe siècle. Emprunté du latin impactum, supin de impingere, « frapper contre ».  1. Choc d’un projectile contre un corps. Point d’impact, endroit où un projectile vient frapper. Le point d’impact d’une météorite. Par méton. Trace, trou qu’un projectile laisse à l’endroit qu’il a heurté. Des impacts de balles.  2. Fig. Effet violent, vive répercussion. L’impact du « J’accuse » d’Émile Zola sur l’opinion.   C’est par une extension abusive qu’on emploie Impact en parlant d’une influence diffuse ou générale.

Il faut donc éviter d’employer impact pour influence. Quant au verbe impacter, en dehors de son usage technique en chirurgie, c’est un pur barbarisme.

Vous pouvez donc à juste titre déconseiller l’emploi de ces mots à la mode à vos étudiants.