Né au Vésinet (Seine-et-Oise), le 25 mai 1898.
Études au lycée Condorcet, puis à la Faculté des Lettres de Paris. Agrégé des Lettres.
L’activité littéraire de Robert Aron s’est manifesté en trois domaines différents :
1°) Pendant la période d’avant-guerre, il a fait partie, avec Arnaud Dandieu, Emmanuel Mounier, Denis de Rougemont, Daniel-Rops, Alexandre Marc... des équipes de jeunes Français qui ont cherché à opposer une pensée et des institutions libres nouvelles aux dictateurs d’extrême-droite ou d’extrême-gauche qui imposaient leurs initiatives aux pays démocratiques.
Dans cet ordre d’idées, il a dirigé avec Arnaud Dandieu une revue intitulée L’Ordre nouveau (ne pas confondre avec l’usage que, par la suite, ont fait de ces mots les pays totalitaires) et a publié, avec Arnaud Dandieu, un certain nombre d’essais politiques, très remarqués.
Pendant la guerre, après plusieurs arrestations par les Allemands et les Espagnols, il est passé à Alger où il a successivement appartenu aux administrations des gouvernements Giraud et de Gaulle.
Depuis la guerre, associé à une action politique qui se trouvait dans le prolongement de ses livres antérieurs, il est devenu un des dirigeants et des inspirateurs du Mouvement fédéraliste français. A ce titre, il a combattu pour l’édification européenne.
2°) A partir de 1954, il a ajouté à ses activités antérieures une activité d’historien (histoire contemporaine). Il a écrit les premiers ouvrages de mise au point objective sur une période qui avait tellement passionné et divisé les Français. Ces ouvrages de base : Histoire de Vichy, Histoire de la Libération et Histoire de l’Épuration sont devenus des ouvrages de référence et sont inscrits au programme des examens.
3°) Robert Aron s’est attaqué aussi à des livres d’histoire religieuse qui ont créé une grande impression dans les milieux chrétiens. Les années obscures de Jésus a obtenu le prix Femina Vacaresco et a été traduit aux États-Unis, en Angleterre, en Italie, en Espagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norvège et en Suède.
Robert Aron a été élu à l’Académie française le 7 mars 1974 au fauteuil de Georges Izard (32e) et reçu, le 17 avril 1975, en séance privée, par Jean Guitton. Décédé avant d’être reçu en séance publique.
Mort le 19 avril 1975.