Né à Vannes, le 29 juin 1846.
Pierre de la Gorce était le fils d’un soldat de la Restauration et de la Monarchie de juillet. Ayant perdu sa mère à l’âge de deux ans, il fut confié par son père à une tante, qui vivait à Maubeuge. Il fit ses études secondaires dans un collège ecclésiastique de Douai, où on lui inculqua, sur la base d’une solide culture latine, le goût des lettres ; mais pour obéir à la volonté de son père, il s’orienta vers la magistrature.
En 1870, il obtint son doctorat en droit, et fut nommé deux ans plus tard juge suppléant à Rocroi. Promu substitut en 1874, il officia à Montreuil-sur-Mer, à Béthune et à Saint-Omer.
Catholique pratiquant, sa conscience religieuse lui interdisait d’œuvrer à l’application des décrets-lois sur les congrégations, promulgués en 1880 par Jules Ferry ; aussi démissionna-t-il.
Après avoir plaidé quelque temps au barreau de Saint-Omer, il se consacra à sa passion pour l’Histoire. Il écrivit alors de nombreux ouvrages parmi lesquels de grandes fresques (Histoire de la Seconde République française, Histoire du Second Empire, Histoire religieuse de la Révolution) et plusieurs monographies (Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, Napoléon III et sa politique, Thiers, etc.).
Membre de l’Académie des Sciences morales depuis 1907, Pierre de La Gorce fut élu à l’Académie française le même jour qu’Alfred Capus et Henri Bergson, le 12 février 1914, par 16 voix contre 9 à Camille Jullian, au fauteuil de Thureau Dangin. Ce fut Henri de Régnier qui le reçut le 25 janvier 1917.
Pierre de La Gorce devait à son tour recevoir André Chevrillon, en 1921.
Mort le 2 janvier 1934.