Né à Paris, le 4 janvier 1790.
Grand avocat et grand parlementaire, il fut le défenseur du maréchal Ney, de Debelle, Cambronne, Canuel, Donnadieu, de Chateaubriand en 1834, de Lamennais en 1826 : il prononça de nombreux plaidoyers et collabora à divers journaux, il attaqua l'adresse des 221 ; traduit devant la Cour d'assises de Blois en 1832, après l’échauffourée de la duchesse de Berry, il fut acquitté ; il défendit Louis-Napoléon Bonaparte devant la Chambre des pairs, après la tentative de Boulogne ; il fut député royaliste libéral pendant dix-huit ans.
Élu à l'Académie le 12 février 1852, en remplacement du comte de Saint-Priest, il était le candidat des royalistes et soutenu par la duchesse de Dino ; il avait eu une voix en 1840 à l'élection de Flourens. Il fut reçu le 22 février 1855 par le comte de Salvandy. Il s'abstint de rendre à Napoléon III la visite d'usage, en prétextant qu'il serait peut-être désagréable à l'empereur de se retrouver en face de son ancien avocat.
Mort le 29 novembre 1868.