Né à Châlons-sur-Marne, le 5 avril 1606.
Traducteur de Cicéron, Tacite, Xénophon, César, Lucien, etc., il a traduit aussi des ouvrages espagnols et a laissé quelques œuvres en prose. Louis XIV lui maintint une pension de mille livres, mais refusa d’en faire son historiographe parce qu’il était protestant.
Il fut élu à l’Académie le 23 septembre 1637 en remplacement de Paul Hay du Chastelet.
« Il est de tous nos écrivains en prose celui qui a le style le plus dégagé, plus ferme, plus résolu, plus naturel. Son génie est sublime ; et quoiqu’il soit sans comparaison le meilleur de nos traducteurs, c’est dommage qu’il se soit réduit à un emploi si fort au-dessous de lui. » (Chapelain).
Voltaire a dit qu’il était un « traducteur élégant » ; mais on appela ses traductions « de belles infidèles » (Voir notice de R. Kerviler, Paris, Menu. 1877).
Patru qui fut son ami, a contredit l’affirmation de Ménage et d’autres après lui, qui assurèrent que d’Ablancourt s’était suicidé.
Mort le 17 novembre 1664.