Né en Champagne vers 1574.
Professeur d’éloquence grecque au Collège royal (depuis Collège de France), chanoine d’Orléans et de Langres, prêtre de l’Oratoire. Disciple de Passerat, il tenait chez lui une académie familière ; il a laissé six ouvrages écrits en latin. « Il fut, dit Pellisson, estimé du public le meilleur poète latin de son siècle ; et sa prose, quoiqu’elle ait fait moins de bruit, ne mérite peut-être pas moins de louanges que ses vers. » Guy Patin trouve trop indulgent ce jugement de Pellisson.
Il remplaça Bardin à l’Académie en 1637.
Balzac écrivit à propos de cette élection qu’il trouve plaisante : « Croyez-vous qu’il rende de grands services à l’Académie, et que ce soit un instrument propre pour travailler avec vous au défrichement de notre langue ? Je vous ai autrefois montré de ses lettres françaises qui sont écrites du style des Bardes et des Druides. » Bourbon avait eu avec Balzac une brouille suivie d’une réconciliation, qui donnèrent lieu à un échange de lettres et de vers latins.
Mort le 6 août 1644.