Né le 28 avril 1914, à Morlaix (Finistère). Michel Mohrt a fait ses études (droit, lettres) à Rennes. Licencié en droit, lauréat des facultés de droit (1934), il a été inscrit au barreau de sa ville natale, en 1937, pendant un an.
Diplômé de l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent, il est nommé sous-lieutenant au 3e R.I.A. à Hyères. À la mobilisation de 1939, il est versé dans le régiment de formation de son unité le 112e R.I.A. et prend le commandement de la section d’éclaireurs-skieurs du 3e bataillon de ce régiment.
C’est à ce titre qu’il est resté à la frontière des Alpes, cantonné au col des Colmianes, au-dessus de Saint-Martin-Vésubie, en couverture des forts du 74e B.A.F. Il a repoussé une attaque italienne sur l’une des positions qu’il était chargé de défendre et a obtenu une citation comportant la croix de guerre.
Après la défaite, Michel Mohrt a fait transférer son stage d’avocat au barreau de Marseille où il a été inscrit jusqu’en 1942. C’est à Marseille qu’il rencontre Robert Laffont qui devait le prendre dans son équipe éditoriale à la Libération.
Entre-temps, Michel Mohrt avait exercé l’emploi de secrétaire général d’un comité d’organisation industrielle.
En 1946, après un an comme lecteur aux éditions Robert Laffont, il accepte un poste de direction littéraire dans une maison d’édition canadienne-française à Montréal.
En janvier 1947, invité à l’université Yale, aux États-Unis, il y enseigne jusqu’en juillet 1948. De 1947 à 1952, Michel Mohrt a enseigné comme visiting professor dans différentes universités et collèges des États-Unis : Yale, Middlebury College, Smith College, Mills College, Californie, U.C. Berkeley, Californie.
Conférencier de l’Alliance française, il a fait de nombreuses conférences aux États-Unis et en Europe.
En 1952, il entre aux éditions Gallimard où il est chargé du département des littératures anglo-saxonnes. Membre du comité de lecture, il assume cette fonction depuis lors.
Critique littéraire au Figaro, il y a aussi tenu la rubrique de critique cinématographique, puis de télévision. Nombreux articles dans des revues et journaux.
Michel Mohrt a reçu le grand prix du roman de l’Académie française, en 1962, pour La Prison maritime, ainsi que le prix Bretagne. En 1970, le grand prix de la critique littéraire pour L’Air du large, recueil d’essais sur des romans étrangers. En 1983, le grand prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre. En 1990, le grand prix du roman de la Ville de Paris. En 1992, le prix Trevarez pour Un soir à Londres.
Élu à l’Académie française, le 18 avril 1985, au fauteuil de Marcel Brion (33e fauteuil).
Mort le 17 août 2011 à Neuilly-sur-Seine.