Né à Varennes-sur-Amance (Haute-Marne), le 5 juillet 1899.
Issu d'une famille de la petite bourgeoisie rurale, Marcel Arland fut, tout enfant, orphelin de père, élevé par sa mère et ses grands-parents.
Après des études brillantes au collège de Langres et à la faculté de Lettres de Paris, il enseigna de 1924 à 1929 au collège de Jouy-en-Josas.
Attiré par la littérature, il collabora dans l'entre-deux-guerres à plusieurs publications, dont L'Université de Paris, et fonda également les revues Aventures et Dés. Séduit un temps par le dadaïsme et le surréalisme, il publia en 1923 son premier livre, Terres étrangères, remarqué par Gide et Larbaud, ce qui lui valut de se voir publié dans la NRF, dont il devint un collaborateur régulier, prenant la succession de Thibaudet à la chronique des romans, avant d'assumer la direction de la revue avec Jean Paulhan, à partir de 1953, puis seul, à la mort de ce dernier en 1968.
Son œuvre tout entière vouée à l'exploration des mondes intérieurs et qui l'inscrit dans la grande tradition des prosateurs français comporte de nombreux titres, parmi lesquels Étienne (1925), Monique (1926), Âmes en peine (1927), Édith (1928), L'Ordre (Prix Goncourt 1929), Antarès (1932), Les Vivants (1934), La Vigie (1935), Les Plus Beaux jours de notre vie (1937), Terre natale(1938), évocation pudique des souvenirs du passé, La Grâce (1941), Zélie dans le désert (1944), Il faut de tout pour faire un monde (1947), La Consolation du voyageur (1952), L'Eau et le Feu (1956), À perdre haleine ( 1960), Le Grand Pardon (1965), La Musique des anges (1967), Attendez l'aube (1970).
Après la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il supervisa les pages littéraires de la revue Comœdia, Marcel Arland, préoccupé par le sens de la création littéraire, devait orienter ses écrits vers la recherche critique. On lui doit ainsi une Anthologie de la poésie française, et de nombreux essais : Sur une terre menacée (1941), Une passion romantique : A. de Vigny et Marie Dorval (1943), L'Œuvre poétique de Jean de Sponde (1943), Le Promeneur (1944), Marivaux (1950), Lettres de France (1951), La Prose française : anthologie, histoire et critique d'un art (1951), Essais et Nouveaux Essais critiques (1952), La Grâce d'écrire (1955), Je vous écris (1960-1963), La Nuit et les Sources (1963), Proche du silence (1973). Il donna également des volumes de souvenirs : Ce fut ainsi (1979), La Lumière du soir (1983).
Commandeur de la légion d'Honneur, et des Arts et lettres, grand prix de l'Académie française en 1952, grand prix national des Lettres, Marcel Arland fut élu à l'Académie française le 20 juin 1968 sans concurrent au fauteuil d'André Maurois. I1 fut reçu par Jean Mistler le 24 avril 1969.
Mort le 12 janvier 1986.