Né à Pierrefonds (Oise), le 22 juin 1860.
Lucien Lacaze était le fils d’un médecin de la Réunion et d’une créole descendante d’un officier de marine. Il passa son enfance sur l’île, dans le domaine paternel, près de Saint-Denis, avant de rentrer en métropole à l’âge de douze ans, pour poursuivre ses études chez les Jésuites de Sarlat.
En 1879, il fut reçu à l’École navale. Enseigne de vaisseau en 1882, lieutenant de vaisseau en 1886, il était capitaine de frégate en 1902.
C’est comme capitaine de vaisseau qu’il devait ensuite faire campagne au Sénégal, aux Indes, au Tonkin, avant de devenir attaché naval à Rome, puis chef d’état-major de l’amiral Germinet. Après avoir commandé le cuirassé Masséna, il fut nommé chef de cabinet du ministre de la Marine Delcassé.
Pendant la Première Guerre mondiale, il commanda une division de l’escadre de la Méditerranée, puis fut chargé, en 1915, d’organiser le transport du corps expéditionnaire d’Orient. En octobre 1915, Lucien Lacaze devint ministre de la Marine. Ayant quitté le ministère en 1917, il fut nommé préfet maritime de Toulon. Jusqu’à sa retraite d’amiral en 1922, il allait occuper les fonctions de vice-président du conseil de la Marine.
Tout au long de sa carrière, l’amiral Lacaze, homme de culture remarquable — il est le préfacier de plusieurs ouvrages — sut donner, avec un grand sens patriotique, la preuve de ses qualités de stratège, de diplomate et d’organisateur.
Membre et secrétaire de l’Académie de Marine, membre de l’Académie des Sciences coloniales, membre libre de l’Académie des Beaux-Arts, l’amiral Lacaze fut élu à l’Académie française le 12 novembre 1936, au premier tour, par 16 voix au fauteuil de Jules Cambon. Ce même fauteuil avait déjà fait l’objet d’une élection blanche — à laquelle l’amiral Lacaze s’était porté candidat — en juillet de la même année.
C’est Gabriel Hanotaux qui le reçut le 4 novembre 1937.
L’amiral Lacaze décéda à quatre-vingt-quinze ans, doyen d’âge de l’Académie.
Mort le 23 mars 1955.