Né à Saint-Étienne, le 4 décembre 1804.
Il collabora à la Revue de Paris, à la Revue des deux mondes, au Figaro, publia des romans, fut pendant quarante ans le critique du Journal des Débats avec une autorité qui le fit surnommer le prince des critiques.
Il fut candidat malheureux à l'Académie en 1863 contre Dufaure ; en 1864 contre Camille Doucet et Autran, onze tours de scrutin ne purent donner un résultat et l'élection fut renvoyée à l'année suivante ; en 1865, il fut battu par Prévost-Paradol. Bien qu'il fût soutenu par Mme de Rothschild, Jules Janin ne pouvait obtenir une majorité à l'Académie qui le trouvait trop voltairien et trop orléaniste ; il publia alors son Discours de réception sur les marches du pont des Arts, en déclarant qu'il ne se présenterait plus aux suffrages de l'Académie. Après la détente qui se produisit en 1869-1870, l'Académie pensa à lui, et sans qu'il renouvelât ses visites, elle l'élut le 7 avril 1870, le même jour qu’Émile Ollivier, en remplacement de Sainte-Beuve ; il fut reçu par Camille Doucet le 9 novembre 1871.
Mort le 19 juin 1874.