Né à Paris, le 28 janvier 1864.
Ce Breton d’origine vécut les premières années de sa vie à la Réunion où ses ancêtres s’étaient installés au XVIIIe siècle. Il vint à Paris pour préparer le concours de l’École Normale Supérieure, qu’il réussit en 1883 avant de passer l’agrégation de lettres et d’obtenir, en 1893, sa thèse de doctorat.
Après avoir enseigné quelques années en Suisse, à l’université de Fribourg, il fut nommé maître de conférence à la Faculté de Caen puis à l’École Normale Supérieure. En 1903, lui fut enfin attribuée la chaire de langue et de littérature française du Moyen Âge au Collège de France, où il succédait à son maître Gaston Paris.
Médiéviste à tous égards exceptionnel, Joseph Bédier fit beaucoup pour la résurrection des grands textes initiaux de la littérature française, en établissant d’excellentes éditions des Fabliaux (1893), de Tristan et Yseult (1900) et de La Chanson de Roland (1921). Il fut également avec Paul Hazard, académicien lui aussi, l’auteur d’une remarquable Histoire de la littérature française (1923-1924).
Avant d’être nommé en 1929 administrateur du Collège de France et d’être élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur en 1937, il fut élu à l’Académie française, le 3 juin 1920, par 20 voix, au fauteuil d’Edmond Rostand. Se présentaient contre lui Francis Jammes qui obtint 8 voix, et un autre poète, Paul Fort qui n’en obtint que 2.
Il fut reçu le 3 novembre 1921 par Louis Barthou.
Mort le 29 août 1938.