Né au Plessis-Robinson, le 10 septembre 1883.
Issu d’une lignée d’architectes, petit-fils d’un membre de l’Institut, à qui l’on doit la coupole de l’Académie, Jean-Louis Vaudoyer fut très tôt porté vers les arts, et devint attaché libre au musée des Arts décoratifs, avant d’être nommé conservateur du musée Carnavalet.
C’est comme critique d’art et écrivain qu’il acquit sa notoriété auprès du grand public, collaborant à L’Écho de Paris ainsi qu’à plusieurs revues.
Auteur de romans et poèmes, plus proche dans sa manière de l’impressionnisme que du réalisme, Jean-Louis Vaudoyer, beau-frère de Daniel Halévy, disciple et ami d’Henri de Régnier qu’il retrouvait souvent à Venise, a laissé une œuvre, où voisinent romans, poèmes et essais, et dans laquelle on retiendra : L’Amour masqué (1908), Suzanne et l’Italie (1909), La Bien-aimée (1909), La Maîtresse et l’amie (1912), Poésies (1913), Les Papiers de Cléonthe (1919), L’Album italien (1922), La Reine évanouie (1923), Les Délices de l’Italie (1924), Raymonde Mangematin (1925), Beautés de la Provence (1926), Rayons croisés (1928), Franges (1938), Peintres provençaux (1947), L’Italie retrouvée (1950), La Sicile (1958).
S’il lui fut reproché par certains d’avoir accepté d’être administrateur de la Comédie française pendant l’Occupation, tout le monde s’accorda pour reconnaître qu’il avait assumé la fonction dans une période particulièrement difficile avec efficacité et dignité. Le terme d’élégance le définissait, et Maurice Martin du Gard le décrit dans ses Mémorables dans les termes suivants : « Une politesse égale, sans flatterie, point de masque, c’est l’honnête homme, le Français classique qui rend aimable la rectitude, séduisant le scrupule, plaît par une harmonieuse alliance de la bonne grâce et du bon sens ; esprit libre, ardent, mais sans délire, réglé et voluptueux... »
Grand prix de littérature de l’Académie française en 1928, Jean-Louis Vaudoyer, qui s’était déjà présenté au fauteuil d’Albert Bersnard en 1935 et à celui de Pierre de Nolhac en 1936 mais avait été battu successivement par Louis Gillet et Mgr Grente, fut élu le 12 janvier 1950 au fauteuil d’Edmond Jaloux, par 21 voix au second tour, contre 7 au duc de Lévis Mirepoix. C’est Émile Henriot qui le reçut, le 22 juin 1950.
Mort le 20 mai 1963.