Jean-Louis GUEZ de BALZAC Élu en 1634 au fauteuil 28

N°27
Essayiste

Biographie

Né à Angoulême, le 31 mai 1597.

Conseiller du roi en ses conseils ; admis à l’Académie en mars 1634. À cette époque il répondit par des railleries aux lettres que lui écrivirent Chapelain et Boisrobert pour qu’il fît partie de l’Académie, où il semble avoir été inscrit d’office ; d’ailleurs, il est probable qu’il n’y vint jamais, car son état de santé l’obligeait à vivre dans l’Angoumois et il fut dispensé de la résidence. Il fut l’oracle de l’hôtel de Rambouillet et, en son temps, l’un des plus considérables académiciens. Il a été en quelque sorte le réformateur de la prose française, et, surnommé « le grand épistolier », il a laissé des Lettres, des œuvres diverses en prose, des vers et des lettres en latin.

« Il fut d’abord connu par ses Lettres, dont le premier volume parut en 1624. Elles causèrent, si j’ose ainsi parler, une révolution, générale parmi les beaux esprits. » (d’Olivet). Lorsque l’Académie décida que des discours seraient prononcés tout à tour par chacun de ses membres, Balzac se contenta de faire donner lecture d’une de ses œuvres. Il fonda, en 1654, le prix d’éloquence, le premier que l’Académie fut appelée à distribuer. Il était d’une valeur de deux cents livres, consistait en une médaille et devait être donné tous les deux ans ; il fut distribué pour la première fois en 1671 et par l’accumulation des intérêts, il eut une valeur de trois cents livres.

Il connaissait l’italien et l’espagnol ; il souleva des critiques passionnées et eut de zélés défenseurs. « Balzac, en ce temps-là, donnait du nombre et de l’harmonie à la prose ; il est vrai que ses lettres étaient des harangues ampoulées... L’éloquence a tant de pouvoir sur les hommes qu’on admira Balzac, dans son temps, pour avoir trouvé cette petite partie de l’art ignorée et nécessaire, qui consiste dans le choix harmonieux des paroles, et même pour l’avoir souvent employée hors de sa place. » (Voltaire).

Mort le 8 février 1654.

Signature de Jean-Louis Guez de Balzac