Né à Paris, vers 1735.
Il occupa de hautes fonctions administratives avant et après la Révolution. Ami de Turgot et de Mlle de Lespinasse, il fut conseiller d'État ; Suard prononça un discours à son enterrement, et s'adressant aux membres de l'Institut : « Devaines, dit-il, n'a paru qu'une fois dans votre assemblée. Ceux d'entre vous qui n'ont pas vécu avec lui, ne pouvaient savoir combien il était digne de s'associer à vos travaux et de concourir au but de votre institution. » Il a peu écrit, et ce qu'il a écrit, n'est guère connu que de ses amis ; mais ceux qui ont lu les petits ouvrages échappés à sa plume ne peuvent qu'être frappés des idées fines et ingénieuses, de ce goût pur et de ce tact délicat des convenances, de cette fleur de littérature, de ce style correct sans effort, qui distinguent les productions de cet esprit aimable et facile. D'autres écrits, qu'il n'avait destinés à voir le jour qu'après sa mort, justifieront, je l'espère, le choix qu'avait fait le gouvernement en l'attachant à la classe de la langue et de la littérature françaises.
Il fut nommé dans la deuxième classe à l'organisation de 1803 et le fauteuil du cardinal de Rohan-Guémenée lui fut attribué.
Mort le 16 mars 1803.