Né en Bretagne en 1636.
L’abbé de Montigny fut le protégé de la marquise de Guiche, petite-fille de Séguier. Il remplaça Gilles Boileau au mois de janvier 1670, et, nommé l’année suivante à l’évêché de Léon, il mourut d’un transport au cerveau en allant prendre possession de son siège épiscopal.
Il avait prononcé l’oraison funèbre d’Anne d’Autriche et était aumônier de la reine Marie-Thérèse : il a laissé quelques poésies et une Lettre à Eraste, dans laquelle il prenait la défense de la Pucelle de Chapelain. Sa mort laissa de grands regrets : « C’est, écrivait Mme de Sévigné, un esprit lumineux sur la philosophie... il avait un des plus beaux esprits du monde pour les sciences, c’est ce qui l’a tué, il s’est épuisé. » L’abbé d’Olivet porte sur lui ce jugement : « Sa prose est correcte, élégante, nombreuse : sa versification coulante, noble, pleine d’images. Quelques années de plus, où n’allait-il pas ? Mais mourir à trente-cinq ans, c’est, pour un homme de lettres, mourir au berceau. » L’abbé d’Olivet dit encore : « Son discours de réception.. est sans comparaison le meilleur qui eût été prononcé jusqu’à lui. » (Le sujet en était : Réflexion sur les langues).
Mort le 28 septembre 1671.