Né à Amiens en 1709.
Débuta comma professeur chez les jésuites ; il écrivit, à 24 ans, Vert-Vert, « phénomène littéraire», selon l'expression de J.-B. Rousseau ; cet ouvrage valut à son auteur d'être relégué à La Flèche. Il écrivit encore le Carême impromptu, le Lutrin vivant, la Chartreuse, des comédies, dont la meilleure, le Méchant, lui ouvrit les portes de l'Académie.
Il y remplaça, le 28 mars 1748, Antoine Danchet, et fut reçu par Claude Gros de Boze, le 4 avril suivant. Il fut l'un des protégés de Mme de Pompadour ; la verve des chansonniers s'exerça contre lui. En 1754, il réclama l'obligation de résidence pour les évêques académiciens ; il reçut Louis de Boissy et flétrit, dans son discours, « l'indécence des brigues » ; il répondit également aux discours de réception de d'Alembert et de Suard.
Il fonda l'Académie d'Amiens dont il fut nommé président perpétuel ; ayant encouru la disgrâce royale, il se retira dans cette ville. Sur le conseil de l'évêque d'Amiens, il brûla plusieurs œuvres inédites ; cet acte de soumission lui attira de vives attaques de la part de Voltaire. Membre de l'Académie de Berlin. De Cayrol a écrit un Essai sur la vie et les ouvrages de Gresset.
Mort en 1777.