Né au Havre, le 19 janvier 1737.
Il eut une jeunesse pauvre et aventureuse, voyagea, fut au service de la Russie ; de retour en France, il fréquenta les salons philosophiques, notamment ceux de Mlle de Lespinasse et de Mme Necker. L'insuccès de la lecture de Paul et Virginie chez cette dernière jeta l'auteur dans un tel doute sur la valeur de son ouvrage qu'il faillit le détruire ; ce fut Joseph Verret qui le sauva du feu. Les Études de la nature, ouvrage inspiré par Jean-Jacques Rousseau, dont Bernardin de Saint-Pierre était l'ami, obtint au contraire, un grand succès. Lauréat de l'Académie de Besançon, Bernardin de Saint-Pierre fut intendant du Jardin des Plantes et du cabinet d'histoire naturelle en 1791, professeur de morale à l'École normale en 1794.
Il fit partie de l'Institut en 1795, classe des Sciences morales et politiques et à l'organisation de 1803, il occupa, dans la deuxième classe le fauteuil de A.-L. Séguier. Il devait recevoir Raynouard, Picard et Laujon le 24 novembre 1807 ; il écrivit son discours de réponse aux trois récipiendaires, mais septuagénaire et ayant la voix faible, il dut laisser à François Neufchâteau le soin d'en donner lecture : ce discours eut d'ailleurs peu de succès auprès du public fatigué des trois qu'il venait d'entendre. En 1904, M. Eugène Patron légua au muséum une somme de cinquante mille francs destinée à élever une statue à Bernardin de Saint-Pierre dans le Jardin des Plantes. Patin a prononcé son Éloge et Aimé Martin a écrit une Notice sur Bernardin de Saint-Pierre.
Mort le 21 janvier 1814.