Né à Dijon, le 27 septembre 1627.
Il prononça son premier sermon à l’hôtel de Rambouillet à l’âge de seize ans, reçut la prêtrise à Metz à 25 ans, prêcha à la Cour de l’Avent de 1661 et le Carême de 1662 ; il fut nommé évêque de Condom en 1669 et précepteur du Dauphin en 1670.
À la mort de l’archevêque de Paris, en 1671, l’Académie, pour des motifs de convenance lui préféra le nouvel archevêque, de Harlay, mais à la vacance suivante, elle abrégea pour Bossuet les formalités d’usage. L’abbé de Chambon mourut le 20 avril 1671, Bossuet écrivit sa lettre de candidature le 15 mai, il fut élu à la fin du même mois et reçu le 8 juin par Charpentier. Son discours de réception porta : Sur les avantages de l’institution de l’Académie. Il fut nommé évêque de Meaux en 1679, premier aumônier de la Dauphine en 1680, conseiller d’État en 1697 et premier aumônier de la duchesse de Bourgogne en 1698. Théologien, orateur historien, philosophe cartésien indépendant, il combattit le protestantisme, le jansénisme, le quiétisme et soutint une lutte avec Fénelon, qu’il vainquit après avoir été très dur à son égard. En 1682, il rédigea la Déclaration du Clergé de France. À l’Académie, il patronna les candidatures de Géraud de Cordemoy et de Huet. Ses œuvres forment environ vingt volumes ; les principales sont ses Oraisons funèbres (Henriette d’Angleterre, Prince de Condé, etc.) et ses Sermons, le Discours sur l’Histoire universelle, le Traité de la Connaissance de Dieu et de soi-même et l’Histoire des Variations des Églises protestantes.
D’Alembert, Patin, Saint-Mars Girardin ont écrit son Éloge. L’on doit au cardinal de Bausset une Histoire de Bossuet en quatre volumes. Burigny a publié la Vie de Bossuet et un grand nombre d’écrivains ont étudié ses œuvres et sa philosophie.
Mort le 12 avril 1704.