Né à Vouziers en Champagne, le 21 avril 1828.
Il fut reçu le premier à l’École normale ; critique, historien, philosophe libre penseur, son Essai sur Tite-Live fut couronné par l'Académie française en 1854 ; deux ans après, il publia Les Philosophes français du XIXe siècle, ouvrage dans lequel il critiquait la philosophie spiritualiste enseignée par l'Université ; en 1864, l'évêque Dupanloup s'opposa à ce que l'Académie accordât un prix à l'Histoire de la littérature anglaise, à cause des doctrines philosophiques que l'auteur y exposait.
Déjà l'année précédente, Dupanloup avait englobé Taine et Renan dans l'ardente campagne qu'il mena contre la candidature de Littré ; en cette même année 1864, Taine fut nommé professeur d'histoire de l'Art et d'esthétique à l’École des Beaux-Arts. Il écrivit encore de nombreux ouvrages de philosophie et de critique sur l'art et la littérature de France, d'Angleterre et d'Italie ; il commença en 1876 la publication de son œuvre la plus importante : Origines de la France contemporaine.
Battu à l'Académie par Edme Caro en 1874 à cause de ses opinions philosophiques, ce dernier ouvrage lui valut d'y être élu comme anti-révolutionnaire le 14 novembre 1878 en remplacement de Louis de Loménie, par 20 voix sur 26 votants, et reçu par Jean-Baptiste Dumas le 15 janvier 1880. Les sentiments de l'Académie à son égard étaient changés au point que Dupanloup lui-même, qui, malade, mourut un peu avant l'élection de Taine, exprima le regret de ne pouvoir lui donner sa voix.
Il était docteur en droit de l'Université d'Oxford. Trois Nouveaux Lundis de Sainte-Beuve.
Mort à Paris le 5 mars 1893.