Né à Nancy, le 29 avril 1854.
Fils d’un médecin, professeur à la faculté de Nancy, Henri Poincaré fut, dès son plus jeune âge, un élève très brillant. Reçu la même année à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure, il opta pour la première dont il sortit second en 1873. Après avoir poursuivi sa formation à l’École des Mines, il devint ingénieur des mines à Vesoul, puis, après avoir obtenu son doctorat en mathématiques, il fut chargé en 1879 du cours d’analyse mathématique à la faculté des sciences de Caen. Sa carrière d’enseignant devait par la suite le conduire à Paris où il enseigna à la faculté de physique mathématique, le calcul des probabilités et la mécanique céleste. Entre 1883 et 1887, il retrouva l’École polytechnique comme répétiteur d’analyse, puis comme professeur d’astronomie.
Ce sont ses travaux qui lui valurent une renommée mondiale. Ce mathématicien, l’un des plus grands de tous les temps, a profondément renouvelé l’analyse. Il s’est montré particulièrement novateur en appliquant ses découvertes à d’autres disciplines, comme la mécanique, la physique ou l’astronomie.
On ne compte plus le nombre de publications de cet esprit à la curiosité sans limite. Directeur du Bulletin astronomique et collaborateur au Journal des mathématiques pures, il a écrit plus d’un millier d’ouvrages, opuscules et articles.
Membre de l’Académie des Sciences en 1887, il fut élu à l’Académie française le 5 mars 1908 au fauteuil de Sully-Prudhomme, un an exactement avant son cousin, le Président Raymond Poincaré. Il se présentait contre Charles de Pomarols et Jean Aicard et obtint 17 voix sur 33 votants, au second tour. On raconte que, fidèle à la distraction légendaire des savants, il voulut le jour de sa réception, le 28 janvier 1909, entamer la lecture de son discours avant l’ouverture de la séance... Il commença enfin — en temps voulu — par un hommage aux éminents scientifiques qui l’avaient précédé sous la Coupole : « Ce sont les mérites des d’Alembert, des Bertrand, des Pasteur qui m’ont ouvert l’accès de votre Compagnie ».
C’est à Frédéric Masson que revint le difficile honneur d’accueillir et de composer le discours de réception de Henri Poincaré.
Mort le 17 juillet 1912.