Né à Angers, le 11 mai 1811.
Historien, publiciste, orateur parlementaire, rédacteur au Correspondant, auteur d'une Histoire de Louis XVI, il fut membre de la Chambre des députés en 1846, de la Constituante en 1848. Sur son rapport l'Assemblée vota la dissolution immédiate des ateliers nationaux ce qui provoqua les journées de juin. Ministre de l'Instruction publique pendant dix mois, de 1848 à 1849, Jules Simon écrivit alors : L'Université vient de recevoir son ennemi personnel pour chef. En effet il prépara un projet de loi organique de l'enseignement, créant quatre-vingt-six recteurs et favorisant les influences locales des académies de province, en vue d'augmenter la puissance du clergé et d'affirmer la liberté de l'enseignement. Il défendit cette loi comme député, qui ne fut votée que sous le ministère suivant en 1850 et qui a porté le nom de son auteur.
Lorsqu'il fut candidat à l'Académie, excommunié par son évêque Freppel, il fut combattu par le Siècle comme trop clérical, par Veuillot et l'Univers comme insuffisamment ultramontain. Tocqueville disait qu'il trouvait en lui « un fumet de sacristie, désagréable à sentir ». Il fut soutenu par Guizot, Victor Cousin et Mignet ; il fut élu le 10 avril 1856 en remplacement du comte Mathieu Molé et reçu par Charles Brifaut le 26 mars 1857. Il avait obtenu au troisième tour de scrutin 19 voix contre 15 données à Émile Augier.
Mort le 6 janvier 1886.