Né à Metz, le 10 juin 1854.
Issu d’une vieille famille lorraine, François de Curel fit ses études chez les Jésuites de sa ville natale. En 1873, il fut reçu à l’École centrale. Il devait prendre la succession de son père à la direction des forges familiales, mais il préféra s’orienter vers la littérature.
Après avoir publié deux romans, L’Été des fruits secs (1885) et Le Sauvetage du grand-duc (1889), il trouva sa véritable voie dans le théâtre et écrivit de nombreuses pièces, dont plusieurs furent représentées au Théâtre libre d’Antoine. On peut citer L’Envers d’une sainte (1892), Les Fossiles<:i> (1892), L’Invitée (1893), L’Amour brode (1893), La Figurante (1896), Le Repas du lion (1897), La Nouvelle Idole (1899), La Fille sauvage (1902), Le Coup d’aile (1906), La Danse devant le miroir (1914), L’Âme en folie (1919), La Comédie du génie (1922), L’Ivresse du sage (1922), La Viveuse et le moribond (1926), Orange mystique (1927).
Les pièces de François de Curel peuvent être considérées comme des pièces à thèses ; elles s’inscrivent dans la veine naturaliste et mettent en scène des problèmes philosophiques et moraux. Le succès qu’elles obtinrent lors de leurs créations témoignent bien des goûts et des interrogations d’une époque.
François de Curel fut élu à l’Académie française, le 16 mai 1918, au fauteuil de Paul Hervieu, par 24 voix dès le premier tour. Il fut reçu le 15 mai 1919 par Émile Boutroux.
Mort le 26 avril 1928.