Né à Paris, le 15 février 1620.
Il a laissé des pièces diverses en prose et en vers, des traductions de Xénophon et de l’empereur Julien, une Vie de Socrate. Élu à l’Académie à la fin de 1650, remplaçant Baudoin, il y fut reçu le 7 janvier 1651. Il était éloquent et parlait avec véhémence et pendant les cinquante et une années qu’il appartint à l’Académie, il prononça tant à l’Académie qu’en son nom, seize discours publics ; il fut nommé directeur perpétuel et reçut Bossuet, La Chapelle, Renaudot, Callières, Pavillon, Tourreil, J.-P. Bignon et La Bruyère.
Il fut, avec Quinault, chargé par l’Académie de complimenter Bussy-Rabutin à son retour d’exil ; c’est lui également qui remercia Colbert, au nom de la Compagnie, lorsqu’elle fut installée au Louvre.
Charpentier fut l’un des quatre premiers membres de la Petite Académie comme on appelait alors l’Académie des Médailles qui devint plus tard l’Académie des Inscriptions. Il fut l’un des six premiers académiciens reçus aux spectacles de la cour ; il prit une part active à l’expulsion de Furetière ; du parti des modernes, il s’attira les épigrammes de Racine et de Boileau. Il était partisan que les inscriptions sur les monuments publics fussent en langue française.
« Il a le style pur et net en prose et en vers, sait bien la langue grecque et latine ; a de la force dans l’esprit et de l’érudition ancienne. » (Chapelain).
Il mourut le 22 avril 1702, doyen de l’Académie.