Né à Issoire, le 3 mai 1881.
Petit-fils d’un fabricant de sabots, François Albert-Buisson entreprit des études de pharmacie à Paris. Reçu à l’internat des hôpitaux, docteur en pharmacie, il obtint également un doctorat de droit.
Cet homme polyvalent multiplia les activités. Créateur du laboratoire pharmaceutique Théraplix (via l'entreprise Chimie et Atomistique), il est administrateur dans plusieurs entreprises industrielles et bancaires, devenant notamment président de la BNFCE et président fondateur de la BNCI, mais surtout président du conseil d'administration de Rhône-Poulenc de 1936 à 1959.
Il fut également juge, puis président du tribunal de Commerce de Paris, avant de devenir directeur de cabinet au ministère des Finances, puis maire d’Issoire, sa ville natale, et sénateur du Puy-de-Dôme, avant la Seconde Guerre mondiale.
Il écrivit divers ouvrages de droit des affaires et de sciences économiques, ainsi que plusieurs monographies historiques consacrées à Michel de l’Hospital, au Cardinal de Retz. Il a écrit enfin un livre consacré aux Quarante au temps des Lumières.
Membre de l’Académie des Sciences morales et politiques depuis 1936, il en devint secrétaire perpétuel en 1951. Ayant obtenu, en 1953, du ministre de l’Éducation nationale, André Marie, un décret qui transformait la fonction de secrétaire de la Commission administrative centrale de l’Institut en celle de chancelier de l’Institut de France, il fut élu à ce poste dont il fut le premier à porter le titre.
Élu le 3 mars 1955 à l’Académie française par 17 voix, au fauteuil d’Émile Mâle, le même jour que Jean Cocteau et Daniel-Rops, François Albert-Buisson fut reçu le 10 novembre de la même année par Léon Bérard. Saluant avec humour son élection, l’un de ses nouveaux confrères aurait alors déclaré, en référence à ses activités dans l’industrie pharmaceutique, qu’avec Albert-Buisson l’aspirine faisait son entrée à l’Académie !
François Albert-Buisson fut élevé en 1961 à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur.
Mort le 21 mai 1961.