François ALBERT-BUISSON Élu en 1955 au fauteuil 2

N°607
Grand-croix de la Légion d’honneur
Homme politique
Historien
Magistrat
François Albert-Buisson en habit d'académicien

Biographie

Né à Issoire, le 3 mai 1881.

Petit-fils d’un fabricant de sabots, François Albert-Buisson entreprit des études de pharmacie à Paris. Reçu à l’internat des hôpitaux, docteur en pharmacie, il obtint également un doctorat de droit.

Cet homme polyvalent multiplia les activités. Créateur du laboratoire pharmaceutique Théraplix (via l'entreprise Chimie et Atomistique), il est administrateur dans plusieurs entreprises industrielles et bancaires, devenant notamment président de la BNFCE et président fondateur de la BNCI, mais surtout président du conseil d'administration de Rhône-Poulenc de 1936 à 1959.

Il fut également juge, puis président du tribunal de Commerce de Paris, avant de devenir directeur de cabinet au ministère des Finances, puis maire d’Issoire, sa ville natale, et sénateur du Puy-de-Dôme, avant la Seconde Guerre mondiale.

Il écrivit divers ouvrages de droit des affaires et de sciences économiques, ainsi que plusieurs monographies historiques consacrées à Michel de l’Hospital, au Cardinal de Retz. Il a écrit enfin un livre consacré aux Quarante au temps des Lumières.

Membre de l’Académie des Sciences morales et politiques depuis 1936, il en devint secrétaire perpétuel en 1951. Ayant obtenu, en 1953, du ministre de l’Éducation nationale, André Marie, un décret qui transformait la fonction de secrétaire de la Commission administrative centrale de l’Institut en celle de chancelier de l’Institut de France, il fut élu à ce poste dont il fut le premier à porter le titre.

Élu le 3 mars 1955 à l’Académie française par 17 voix, au fauteuil d’Émile Mâle, le même jour que Jean Cocteau et Daniel-Rops, François Albert-Buisson fut reçu le 10 novembre de la même année par Léon Bérard. Saluant avec humour son élection, l’un de ses nouveaux confrères aurait alors déclaré, en référence à ses activités dans l’industrie pharmaceutique, qu’avec Albert-Buisson l’aspirine faisait son entrée à l’Académie !

François Albert-Buisson fut élevé en 1961 à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur.

Mort le 21 mai 1961.

Signature de François Albert-Buisson

Œuvres

1913 Le problème des poudres, au point de vue technique, économique et national

1923 Le chèque et sa fonction économique

1926 De la validité des clauses tendant à parer, dans les contrats, aux inconvénients de l’instabilité monétaire

1926 La crise économique

1926 Le nouveau régime de l’administration municipale

1927 De la nature juridique des groupements d’obligataires et de la validité de leurs actes

1928 La transmission des “billets” de fonds et le privilège du vendeur

1930 Les groupements d’obligataires. Étude juridique, économique et législative

1931 La Morale et les Affaires

1932 La déviation du droit en période de crise économique

1932 Le statut de la faillite

1933 Dynamisme économique et stabilité des lois

1934 Le statut légal du fonds de commerce

1934 La sécurité juridique, condition de la prospérité économique

1935 Le chancelier Antoine Duprat

1950 Michel de l’Hospital

1955 Le cardinal de Retz

Mot attribué lors de l’installation

Braquer :

v. tr. XVIe siècle. Dérivé probable du latin populaire *brachitare, « mettre en mouvement avec les bras », dérivé de brac(c)hium, « bras ».
1. Diriger une arme vers un objectif. Braquer un canon, une mitrailleuse contre l'ennemi. Le voleur braquait un révolver sur la caissière ou contre la caissière. Par anal. Braquer les yeux, son regard sur quelqu'un, sur un spectacle, le fixer avec attention. Braquer ses jumelles sur la scène, sur le cheval de tête. Fig. et pop. Se braquer sur, être braqué sur, concentrer son attention et sa volonté sur quelque chose. Il est braqué sur ses examens.
2. Amener à une attitude d'hostilité, d'opposition butée, indisposer contre quelqu'un ou quelque chose. Vos maladresses l'ont braqué. Une campagne de presse a braqué l'opinion contre ce projet. Pron. Se braquer, se buter, s'obstiner dans une attitude hostile. Il se braque pour un rien.
3. Spécialt. Braquer les roues d'une voiture, les orienter pour virer. Par anal. Braquer les gouvernes d'un avion. Absolt. J'ai dû braquer complètement à droite. Cette voiture braque bien, elle a un petit rayon de braquage.