Né à Aurillac, le 21 avril 1848.
Cet ancien fonctionnaire de l’Assistance publique entama après la guerre de 1870 une carrière de journaliste, en écrivant d’abord dans Le XIXe siècle, dirigé par Edmond About, puis au Journal des Débats, auquel il devait collaborer pendant plus de trente ans. Son goût pour la politique, pour les questions diplomatiques en particulier, le poussa à s’engager plus avant dans les affaires de la nation et, grâce au soutien de Thiers, il obtint une direction des Affaires étrangères et fut successivement nommé ministre plénipotentiaire (1880), directeur des Affaires politiques au ministère des Affaires étrangères (1885), conseiller d’État en service extraordinaire (1886). Élu député du Cantal, il siégea à la Chambre de 1881 à 1885, puis de 1889 à 1892, avant de se présenter au Sénat dont il fut membre de 1900 à 1912.
Chargé du bulletin politique de La Revue des deux mondes à partir de 1904, il succéda à Brunetière à la tête de la revue, quand ce dernier mourut en 1906. Celui qu’Émile Faguet définissait comme un homme « invinciblement tempéré », fut particulièrement influent sur les idées politiques de son temps. La clairvoyance de ses analyses et l’efficacité de ses conseils firent de lui une des figures marquantes du conservatisme libéral.
Francis Charmes fut élu à l’Académie française, le 5 mars 1908, au fauteuil de Marcellin Berthelot, dès le premier tour, avec 27 voix sur 33 votants. C’est Henry Houssaye qui le reçut le 7 janvier 1909.
Mort le 4 janvier 1916.