Né à Orléans, le 8 mai 1694.
Oratorien, professeur, gouverneur du duc d'Épernon et en 1752 du duc de Chartres, il fut admis en 1722 à l'Académie des Inscriptions ; il collabora aux Mémoires de cette Compagnie.
Élu à l'Académie française, le 15 décembre 1736, en remplacement de Bussy-Rabutin, évêque de Luçon, il fut reçu le 10 janvier 1737 par l'abbé de Rothelin. Il fut souvent l'arbitre des discussions sur la langue à l'Académie, il recevait dans son salon le prince de Beauvau, le duc de La Rochefoucauld, Bréquigny, Malesherbes, Sainte-Palaye. Il eut une polémique avec Voltaire dans laquelle il prouva l'authenticité du Testament politique de Richelieu que Voltaire niait, celui-ci ne lui garda pas rancune de sa défaite et lui rendit visite lorsqu'il vint à Paris en 1778. Il fut pensionné par Louis XV dans des circonstances qui indisposèrent l'Académie contre lui. Il collabora au Journal des Savants.
« Homme peu chargé de littérature, écrivait d'Olivet, mais il passe pour savoir assez bien l'histoire de France... C'est un choix qui ne nous enrichira pas beaucoup, mais du moins il ne fera pas gronder le public. »
Mort le 26 septembre 1779.