Né à Paris, le 24 juillet 1856.
Brillant mathématicien, Émile Picard fut reçu « cacique », c’est-à-dire premier, la même année, en 1877, au concours d’entrée à l’École Polytechnique et à l’École Normale Supérieure. Ayant choisi l’école de la rue d’Ulm, il poursuivit une carrière universitaire et fut successivement maître de conférence à l’École Normale Supérieure de 1881 à 1886, puis professeur à la Faculté des sciences et, à partir de 1893, à l’École centrale des arts et manufactures.
Pour les scientifiques, le nom d’Émile Picard, qui fut l’un des premiers défenseurs des théories d’Einstein, reste attaché, outre qu’il a été donné à plusieurs théorèmes et équations, à la méthode des approximations successives. Auteur de nombreux ouvrages théoriques, Émile Picard se passionna également pour la philosophie des sciences et publia plusieurs monographies scientifiques comme L’œuvre de Henri Poincaré (1913), Pascal mathématicien (1924).
Sa renommée, dépassant largement les frontières, lui valut d’être membre de nombreuses sociétés scientifiques étrangères et docteur honoris causa de cinq universités. Élu à l’Académie des Sciences en 1889, il en devint le secrétaire perpétuel en 1917. Après un premier échec, en 1922, au fauteuil d’Émile Boutroux pour lequel il n’avait obtenu que 3 voix, il entrait en 1924 à l’Académie française au fauteuil de Freycinet. Son élection lui fut acquise le 27 novembre au second tour, par 17 voix contre 10 à Pierre Mille. C’est Marcel Prévost qui prononça son discours de réception le 11 février 1926.
Mort le 11 décembre 1941.