Né à Lannion, le 14 juillet 1863.
Charles Le Goffic hérita tôt de son père, libraire imprimeur, le goût des lettres. Ayant obtenu son agrégation, il entreprit d’abord une carrière dans l’enseignement, en poste successivement à Gap, à Évreux, à Nevers, puis au Havre.
En 1886, il fonda avec Maurice Barrès une revue littéraire, Les Chroniques, puis fit publier plusieurs recueils de poésie et des romans, parmi lesquels on peut citer : Amour breton, Le Bois dormant, Le Pardon de la reine Anne, Le Treizain de la nostalgie et du déchirement, La Visite nocturne, La Double Confession, La Payse, Morgane, Passions celtes, Ventôse, Le Pirate de l’île Lern, L’Abbesse de Guérande, L’Illustre Bobinet, Madame Ruguellon, La Tour d’Auvergne, Les Amours de la Tour d’Auvergne, Les Contes de l’Armor et de l’Argoat, Quelques ombres, Brocéliande. On lui doit enfin quelques pièces de théâtre : Le Sortilège, Dernière bataille, Sans nouvelle, Le Pays, Marie-Reine, et quelques études critiques sur Racine, La Versification et la Littérature du XIXe siècle, et sur Les Poètes de la mer.
Amoureux de sa Bretagne natale, Charles Le Goffic la célébra à travers toute son œuvre.
Il fut élu à l’Académie française le 22 mai 1930, au fauteuil de François de Curel, fauteuil auquel il s’était présenté l’année précédente, lors d’une élection blanche. Après deux tentatives infructueuses en 1923 au fauteuil Capus, c’était la quatrième candidature de Charles Le Goffic. Il obtint cette fois-ci 20 voix, contre 8 à Francis de Croisset, et 8 au duc Maurice de Broglie. Henry Bordeaux, qui le reçut le 4 juin 1931, l’accueillit par ses mots : « Toute la Bretagne veut entrer ici avec vous ».
Dans La Vieille Dame du quai Conti, le duc de Castries précise que Charles Le Goffic devait mourir de son succès : le vieil homme, fatigué par ses nouvelles obligations officielles, ne devait survivre en effet que quelques mois à sa réception officielle.
Mort le 12 février 1932.