Né à Chamouilley (Champagne), le 6 janvier 1777.
Il fut trois fois député et pair de France, secrétaire du duc de Bassano, censeur du Journal de l'Empire. Orateur politique, rédacteur au Constitutionnel, poète, auteur dramatique, il écrivit des opéras-comiques et une Histoire du Théâtre Français depuis la Révolution. Il fut élu une première fois à l'Académie le 22 août 1811 en remplacement de Pierre Laujon et reçu par le marquis de Fontanes le 7 novembre. Dans son discours de réception, « il soutenait cette thèse piquante, que quand tout serait détruit des deux derniers siècles, il suffirait que les comédies seules survécussent, pour qu'on pût deviner par elles toutes les révolutions politiques et morales de ces deux siècles ». (Sainte-Beuve, VI).
Sa pièce des Deux Gendres jouée au Théâtre-Français le fit accuser d'avoir plagié une pièce manuscrite de la Bibliothèque impériale, Conaxa, attribuée à un jésuite anonyme ; cela donna lieu à un grand nombre de pamphlets. Il prononça le discours d'inauguration de la statue de Molière. Exclu par l'ordonnance de 1816 qui le proscrivit, il fut remplacé par le comte de Choiseul-Gouffier qui reprenait son ancien fauteuil. Étienne fut élu une seconde fois le 2 avril 1829 en remplacement de Louis-Simon Auger et fut reçu par François-Xavier-Joseph Droz le 24 décembre 1829. Il rédigea la même année la fameuse adresse des 221 ; il vota contre Victor Hugo et reçut Mérimée le 6 février 1845.
Mort le 13 mars 1845.