Né au Havre, le 4 avril 1793.
Poète et auteur dramatique, il publia en 1818 ses premières Messéniennes qui obtinrent un grand succès patriotique et le firent nommer bibliothécaire à la chancellerie ; l'année suivante il donna brillamment sa première pièce à l'Odéon, Les Vêpres siciliennes. Il fut lauréat de l'Académie ; en 1822, il publia de nouvelles Messéniennes dont l'esprit patriotique et libéral effraya le pouvoir et qui lui firent perdre sa place de bibliothécaire ; le duc d'Orléans, plus tard Louis-Philippe, lui donna comme compensation la même situation au Palais-Royal et resta son ami jusqu'à sa mort. En 1823, L’École des Vieillards jouée par Talma et Mlle Mars obtint un grand succès, et Casimir Delavigne se présenta à l'Académie ; il fut battu par Frayssinous, évêque d'Hermopolis, et par Quélen, archevêque de Paris ; comme on le pressait de solliciter un nouveau fauteuil vacant, il refusa, disant : « On m'opposerait le pape ! »
Il fut pourtant élu à l'âge de 32 ans par 27 voix sur 28 votants, le 24 février 1825 en remplacement du comte Ferrand et reçu par Louis-Simon Auger le 7 juillet suivant. Il soutint la proposition de Lacretelle en 1827 et proposa d'envoyer une délégation de l'Académie pour manifester la sympathie de la Compagnie aux trois académiciens frappés de révocation par le pouvoir à la suite de ce vote : Lacretelle, Villemain et Michaud. Le chef-d'œuvre de Casimir Delavigne au théâtre est Louis XI, joué en 1832. Il faut citer encore Les Enfants d’Édouard et Don Juan d'Autriche. Bien qu'il ne fût pas un classique pur, C. Delavigne vota contre Victor Hugo et Alfred de Vigny. Lorsqu'il mourut, Paris lui fit des funérailles imposantes et populaires.
Mort le 11 décembre 1843.