Né à Paris, le 28 avril 1805.
Poète satirique et littérateur, il fit des traductions de l'anglais. Il avait fait paraître en 1830, les Iambes dans la Revue des deux mondes, mais il était un peu oublié lorsqu'il se présenta à l'Académie en 1869. Sa candidature eut un caractère extrêmement hostile à l'empire ; il fut élu le 29 avril 1869 au quatrième tour de scrutin par 18 voix contre 14 obtenues par Théophile Gautier en remplacement d’Adolphe-Joseph Empis ; ce résultat provoqua de violentes colères parmi les gens de lettres, atténuées pourtant chez ceux qui y virent une victoire de l'opposition au régime impérial. Il fut reçu par Samuel-Silvestre de Sacy le 17 mai 1870 ; comme le comte d'Haussonville, élu le même jour que lui, il fut dispensé de rendre visite à l'Empereur. En 1878, il fut seul, avec Victor Hugo, à voter pour Leconte de Lisle. La Curée, le rendit célèbre en un jour. Un roman satirique, Les Mauvais Garçons en collaboration avec Alphonse Royer, et un opéra, Benvenuto Cellini, en collaboration avec Léon de Wailly, musique de Berlioz. « Ce grand poète d'un jour et d'une heure, que la renommée a immortalisé pour un chant sublime né d'un glorieux hasard ». (Sainte-Beuve. Nouveau Lundi, X).
Mort le 14 février 1882.