Né en Bresse.
Pellisson l’appelle Granier ; Colomiès, dans sa Bibliothèque choisie, l’appelle Auger de Moléon, sieur de Granier. En somme, on sait peu de chose sur lui. Pellisson dit que c’était un ecclésiastique de la Bresse, qu’il s’associa avec un libraire nommé Chapelain, puis avec un autre nommé Bouillerot ; il mit au jour quelques manuscrits encore inédits, tels que les Mémoires de la reine Marguerite, les Lettres du cardinal d’Ossat, etc. Les éditions qu’il publiait étaient soignées, ainsi que les reliures. Il recevait beaucoup de personnes d’esprit et de gens de lettres. Tels furent ses titres à l’Académie, où il fut élu, le 3 septembre 1635, à l’unanimité moins trois voix. Il était pensionné sur le sceau par Séguier. Au mois de mai 1636, le cardinal de Richelieu fit prévenir l’Académie que Granier s’était rendu coupable du détournement d’un dépôt d’argent que lui avaient confié des religieuses. Il fut alors radié du tableau à l’unanimité et immédiatement remplacé. On ignore ce qu’il devint et quand il mourut.
Mort en 1650.