Né à Paris, le 1er septembre 1635.
Petit-neveu de Richelieu et par sa mère, petit-fils du chancelier Séguier, il fut nommé à l’unanimité, à la demande de son grand-père à l’âge de 16 ans et demi, en remplacement de L’Estoile, en 1652, et reçu le 1er juin. L’Académie alla en corps remercier Séguier de l’honneur qu’il lui avait fait. Il fut lieutenant pour le roi en Basse-Bretagne, puis lieutenant général de ses armées, chevalier des ordres du roi, duc et pair. À sa mort, sa place fut occupée successivement par ses deux fils, Pierre et Henri-Charles (Cf. Le Chancelier Séguier par R. Kerviler).
« Il considérait fort les gens de lettres, et se dérobait avec joie à ses autres occupations pour pouvoir se trouver avec eux. » (d’Olivet).
« Le marquis de Coislin parle fort bien et fort juste. Mais on n’a rien entendu de lui en matière d’éloquence, qu’une harangue courte et bonne qu’il fit aux États de Bretagne quand son tour vint d’y présider. Du reste, il se pique plus de guerre que d’écriture. » (Chapelain).
Il mourut doyen de l’Académie, le 16 septembre 1702.