Né à Paris, le 13 juin 1821.
Il était le fils de l'académicien duc Victor de Broglie ; il ne fut duc qu'à la mort de son père, en 1870. Il joua un rôle politique important, qui le rendit très impopulaire pendant les premières années de la troisième République ; député en 1871, ambassadeur à Londres de 1871 à 1872, il combattit Thiers, l'interpella et le renversa à 16 voix de majorité. Président du premier cabinet du gouvernement du maréchal Mac-Mahon, au 24 mai 1873, il eut cette même année le portefeuille des Affaires étrangères, puis celui de l'Intérieur, il proposa et organisa le Septennat et démissionna en 1874. Il ne fut pas élu sénateur inamovible, mais le département de l'Eure l'envoya au Sénat ; président du Conseil et ministre de la Justice après l'acte du 16 mai 1877, qu'il avait conseillé, il fit dissoudre la Chambre après le vote protestataire des 363, dont il ne put empêcher la victoire électorale ; il démissionna le 15 novembre 1877, ne fut pas réélu sénateur en 1885 et se retira de la politique.
Collaborateur de la Revue des Deux Mondes en 1848, il fit œuvre d'historien et publia notamment deux études sur Frédéric II. Candidat du parti monarchiste et religieux à l'Académie, combattu par Sainte-Beuve et les impérialistes, il fut élu le 20 février 1862 en remplacement du Père Lacordaire, par 26 voix sur 29 votants, et reçu le 26 février 1863 par Saint-Marc Girardin.
Mort le19 janvier 1901.