En français, la négation est généralement construite à l’aide des adverbes ne et pas, ce dernier étant parfois remplacé par point et, plus rarement encore, mie ou goutte. On peut aussi, dans certains cas, se passer de ce second élément, le plus souvent quand on a affaire à des verbes exprimant la possibilité, comme dans je ne puis le dire, je ne sais si c’est autorisé, etc. L’absence de ce second élément allège la phrase et lui donne un caractère presque évanescent. On distingue ainsi je ne saurais vous dire combien vous êtes belle, du tour, bien plus terre-à-terre, je ne saurais pas vous dire combien vous êtes belle. Le premier élément négatif, ne, parfois élidé en n’, est, lui, obligatoire (notons toutefois qu’il était parfois omis dans la langue classique, ainsi, dans Esther [II, 7] : « Esther, que craignez-vous ? Suis-je pas votre frère ? »). On se gardera donc bien de l’omettre, et ce, particulièrement devant des verbes à l’impératif ; on dira ainsi n’ayez pas peur et non ayez pas peur ; n’hésitez pas à employer une négation complète et non hésitez pas à employer une négation complète.
On écrit |
On n’écrit pas |
N’avancez pas trop vite N’abandonnez pas vos efforts |
Avancez pas trop vite Abandonnez pas vos efforts |