Dire, ne pas dire

François D.

Le 5 janvier 2012

Courrier des internautes

[…] Les académiciens étaient d’excellents élèves de terminale en 1950, et ont été formés dans les meilleurs lycées par des professeurs agrégés nés en 1900, dont ils reproduisent avec dévotion les enseignements. Il y a un moment où il faut se rendre à l’évidence : la rigidité absurde de l’Académie sur des points indéfendables ne la rend plus audible sur les points qui méritent d’être défendus (et qui sont, évidemment, beaucoup plus nombreux). Le repli de l’Académie sur les spécialistes français, et non francophones, est à l’opposé du mode de travail de l’Académie espagnole avec les académies latino-américaines : les meilleurs spécialistes de l’usage du français sont maintenant belges !

La censure qui règne sur les courriels du site « Dire, ne pas dire » empêche de poser ces questions et de provoquer quelques sursauts salutaires ! Ne publier que des points de vue qui soutiennent l’immobilisme en matière de norme de la langue est une position réactionnaire. On devrait pouvoir, aussi, avancer l’opinion que l’hypercorrection élitiste tue le bon usage de l’honnête homme.

François D.

L’Académie répond

La neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française, en accueillant des termes venus du Canada, de la Belgique, de Suisse, d’Afrique, montre une ouverture systématique au vocabulaire de la francophonie.

Que dire de la présence au sein de l’Académie française, naguère d’Henri Troyat, Julien Green, Marguerite Yourcenar, Léopold Sédar Senghor et, aujourd’hui, de Félicien Marceau, d’Hector Bianciotti, de François Cheng, d’Assia Djebar, d’Amin Maalouf, entre autres ?