La liaison et l’élision permettent d’éviter nombre d’hiatus et assurent de la fluidité à la phrase. Omettre ces liaisons lui donnerait un caractère par trop heurté ; c’est donc une faute dont il faut se garder. Mais il convient aussi d’éviter l’erreur inverse, qui consiste à faire des liaisons quand l’usage n’en veut pas. On rappellera donc que dans les mots terminés par -rt et par -rs, ce s et ce t ne se lient pas au mot qui les suit. La liaison peut être faite avec le t de l’adverbe fort (mais non avec celui de l’adjectif). On dira donc ver(s) une heure de l’après-midi et non ver-z-une heure de l’après-midi, ou encore Où dor(t) Albert ? et non Où dort-t-Albert ?
Ajoutons cependant que, dans les mots terminés par une double consonne dont la dernière est un s, la liaison se fait généralement au pluriel, et marque ainsi celui-ci ; on dira donc un ver(s) admirable mais des vers-z-admirables.
on dit |
on ne dit pas |
Je par(s) en voyage Son frère est for(t) en allemand Il s’est mal comporté enver(s) elle |
Je par-z-en voyage Son frère est fort-t-en allemand Il s’est mal comporté envers-z-elle |